Le gouvernement a fixé comme objectif d’améliorer les performances énergétiques de 500 000 logements par an. Un nombre important d’actions différentes peuvent être engagées en copropriété pour améliorer les performances énergétiques du bâti : changement de chaudière, mise en place d’une VMC, remplacement des ampoules à filament ou halogènes par du LED, changement des fenêtres. On note cependant que la mise en place d’une isolation en façade ou en toiture sont les actions dont l’impact sur les performances énergétiques sont les plus importantes. Laine de roche, polystyrène ou même aérogel : c’est l’architecture du bâtiment, le budget et les besoins des habitants ainsi que la réglementation thermique ou incendie qui guident très souvent le choix du type d’isolant à mettre en œuvre.
Nous précisons ici l’utilisation et les spécificités de la laine de roche pour la réalisation d’une isolation thermique.
Les caractéristiques générales de la laine de roche
La laine de roche est l’un des matériaux les plus populaires en matière d’isolation thermique. Il est aussi un bon isolant phonique et une barrière redoutable contre les insectes et notamment les termites ; ses propriétés sont vraiment variées. La laine de roche a aussi le grand avantage de ne pas craindre l’eau. Si ce matériau venait à être mouillé, il suffirait juste qu’il sèche pour retrouver ses attributs initiaux.
De plus, cet isolant respecte les exigences pour la protection contre les risques d’incendie, c’est pourquoi il est autant utilisé et apprécié pour la rénovation et la construction de bâtiment. Dans le cas d’une rénovation énergétique, il n’est pas systématiquement utilisé comme isolant principal du fait de son coût à l’achat et de son prix de mise en œuvre. Il est par contre présent à la place du polystyrène pour toutes les zones d’une façade ou la réglementation incendie l’impose. En voici un exemple au niveau des planchers d’une façade :
Il faut au passage noter la résistance exceptionnelle au feu offerte par ce produit : il peut supporter des températures dépassant les 1000 degrés.
La laine de roche peut s’utiliser sous différents formats pour tous les types d’isolation. On retrouve cette laine sous forme de panneaux, de rouleaux, de flocons en vrac ou même en coquilles. Chaque format est utilisé pour isoler un endroit précis de la maison. Combles, cloisons, toitures ou sols et planchers : Il faut choisir le bon format en fonction de l’endroit.
La perspirance de la laine de roche
La perspirance est la capacité d’un matériau à laisser passer la vapeur d’eau. C’est aussi une des caractéristiques de la laine de roche spécifique par rapport aux isolants de type polystyrène.
Cette faculté de respirance fait que la laine de roche est adaptée aux façades qui ont besoin de respirer. Un procédé d’isolation mis en œuvre sur des façades de ce type doit favoriser l’évacuation de l’humidité en permettant la bonne circulation de la vapeur d’eau. A défaut cette dernière peut s’accumuler en intérieur jusqu’à l’apparition de rosée favorisant ainsi la présence de moisissures.
Lors de la réalisation d’une isolation thermique par l’extérieur en polystyrène sur un support béton il est donc fondamental de réguler les échanges d’air à l’extérieur via une ventilation de qualité telle une VMC.
Un coût plus élevé que d’autres isolants
Le prix d’une installation avec laine de roche sera plus élevé que pour d’autres matériaux comme le polystyrène PSE. La justification est simple, c’est tout d’abord un matériau naturel plus cher à l’achat. C’est aussi un matériau plus lourd que le polystyrène qui demande donc plus de main d’œuvre pour sa manutention.
L’intégrité de la laine de roche en isolation extérieure
Nos voisins allemands ont plus de recul que nous en la matière, car cet isolant y est utilisé depuis les années 60. De nombreux cas d’affaissement de la laine de roche à long terme sont observés sur des immeubles de grande hauteur. La conséquence directe, c’est la dégradation de la performance énergétique du bâti dès lors que la densité de la laine de roche au mètre carré change.
Ces constats sont faits lors de la réalisation d’une rénovation énergétique sur des bâtiments ayant déjà été rénovés trente à cinquante auparavant : la laine de roche s’accumule dans les zones basses. Il est important de savoir que ce phénomène n’est pas obligatoirement lié à la nature de ce produit. La laine de roche est, en effet, transformée par les industriels. Par ailleurs la technique de mise en œuvre de sa « fixation » en façade peut elle aussi influencer sa durabilité.
Isolation thermique utilisant de la laine de roche, effectuée par Harmonie à Suresnes