Ravalement

Quel échafaudage choisir ?

Un poste à ne pas oublier
Lors de l’étude des devis de ravalement ou d’étanchéité, le poste échafaudage demande une lecture très attentive. Souvent, ce poste représente 30% du montant des travaux et peut être largement minoré si toutes les options sont passées au crible.

Les échafaudages tubulaires
La majorité des travaux se fait avec cet assemblage d’éléments d’acier ou d’aluminium, ayant l’avantage d’être facilement circulable. On posera dans la hauteur du rez-de-chaussée, un pare-gravats appelé « protection basse », qui recueillera les éventuelles chutes de parties maçonnées lors du piochage. Malheureusement, cette mise en œuvre est coûteuse car elle demande un grand nombre de matériaux et de pièces à installer.

Astuce : afin de minimiser le coût de cette opération, le phasage des travaux permettra une moindre immobilisation de pièces que l’on démontera puis remontera au gré des façades, au fur et à mesure d’un phasage déterminé lors des travaux.

Echafaudages par nacelle, échafaudages volants
Cette mise en œuvre, beaucoup moins onéreuse que la précédente, ne peut être installée partout. La première condition est d’avoir une toiture-terrasse ou un étage dit attique (en retrait), permettant d’arrimer les nacelles.

Trois solutions sont possibles :

  • soit l’acrotère de la terrasse (muret périphérique de la terrasse) est d’une hauteur d’au moins 60 cm, permettant ainsi de placer des pinces d’acrotère ou « consoles » qui, tel un étau prennent appui de part et d’autre du mur, soutenant ainsi les nacelles.
  • la seconde solution, plus courante, consiste à poser des potences de déport. Elles sont soutenues telles des grues par des contrepoids posés à leurs pieds. Selon la hauteur du bâtiment, on choisira de mettre en place des treuils électriques ou manuels, commandés depuis la plateforme de travail. Au rez-de-chaussée, on posera un niveau d’échafaudage de pied permettant la protection des abords et des passants par un parapluie en tôle mécanique. Il est à noter que la solution d’échafaudage volant étant beaucoup plus rapide à mettre en œuvre, le coût de la main d’œuvre pour sa mise en place et le nombre de matériels nécessaires étant forcément moindre qu’un échafaudage de pied, le devis en sera grandement minoré.
  • il existe une troisième catégorie d’échafaudage que l’on voit régulièrement sur des tours ou grands ensembles : des mâts élévateurs. Deux mâts espacés au maximum de 30 mètres sont fixés sur la façade et une plateforme de travail horizontal y est apposée telle un ascenseur. Elle montera ou descendra facilement. Cette opération étant possible à la condition que les façades soient droites sans balcon ou sans avancée protubérante. L’intérêt majeur réside dans le fait que ces nacelles servent également de monte-charge pour le matériel lourd (vêtures, fenêtres…).

Qu’est-ce qu’un pare gravier et une bande garde-grève ?

Le pare-gravier
Les tuyaux de descente pour l’évacuation des eaux pluviales d’une toiture terrasse, peuvent aisément être obstrués avec des feuilles mortes et des petits gravillons. C’est ici qu’intervient le pare-gravier ; il empêche ces gravillons et les débris de bloquer les évacuations pluviales et les descentes ,afin qu’ils puissent remplir pleinement leurs rôles et maintenir l’étanchéité des zones auxquelles ils sont rattachés.

Fabriqué en acier galvanisé ou acier inoxydable/aluminium, il permet de délimiter les zones de gravillons et végétalisation sur les toitures terrasse tout en agissant comme mesure de protection additionnelle. Le pare-gravier est aussi très utile pour les terrasses dallées sur chape de gravier fin. Sur des toits en pente ou à la séparation de bande stérile et substrat, le pare gravier retient les substrats. Il existe également sous forme de boiter.

La bande garde-grève
Une bande garde-grève sert à maintenir la protection lourde en périphérie des toitures et toitures-terrasses plates sans acrotère. Fabriqué sous forme de flan en métal avec des perforations, elle laisse l’eau circuler dans l’épaisseur de la protection et s’évacuer.

Le lexique des peintures et revêtements

Les principaux termes techniques
Pour aider les copropriétaires à comprendre les devis, cahiers des charges et mémoires techniques, Harmonie propose de découvrir ce dictionnaire des termes principaux.

Définition de badigeon (ou peinture à la chaux)
Le badigeon est un liquide à base de chaux, de pigments et d’eau. On enduit les murs et les plafonds avec le badigeon. Son application se fait toujours grâce à une brosse rectangulaire. La couleur du badigeon dépend de l’équilibre entre eau et pigment.

Définition de couche d’impression
La couche d’impression s’applique sur le support avant la peinture. Elle est parfois appelée sous couche. La fonction de cette peinture est de couvrir un mur poreux, sans la présence de sous-couche le mur absorbera la peinture ou l’accroche de la peinture ne sera pas optimale.

Définition de feuil
Couche de peinture ou vernis.

Revêtements d’imperméabilité de façade
Le revêtement de façade permet d’améliorer l’aspect, et de la protéger. Ce type de revêtement est adapté principalement aux façades en béton. Il est contre indiqué pour les façades ayant besoin de respirer comme les façades en plâtre. Ce système empêche l’eau de pénétrer dans la façade et lutte contre le faïençage. Il en existe 4.

Définition de i1
Imperméabilisation permettant de corriger les défauts de microfissure.

Définition de i2
Imperméabilisation permettant de corriger les fissurations stables ou inférieures à 0,5 mm.

Définition de i3
Imperméabilisation permettant de se prémunir de la détérioration des fissures vivantes (instables), mais pas supérieures à 1 mm.

Définition de i4
imperméabilisation adaptée à une façade ayant des fissures vivantes ne dépassant pas 2 mm. Elle est appliquée sur une armature rapportée.

Définition de lasure
C’est un produit de finition que l’on applique généralement sur le bois ou le béton. Il permet de protéger et d’imperméabiliser les bois sans l’empêcher de respirer. La lasure est composée d’un liant et d’un solvant. On peut la teinter grâce à des pigments.

Définition de peinture acrylique
Cette peinture est à base d’eau. Elle peut être pure, c’est-à-dire sans résine ou avec. Le pur acrylique s’applique de préférence sur des façades ayant des fissures peu évolutives. Très simple d’application, cette peinture est microporeuse. L’un de ses nombreux avantages est qu’elle est peu odorante ce qui est agréable lors de travaux en copropriété. La protection de la façade faite par une acrylique est d’une durée maximale.

Définition de peinture hydro pliolite
C’est une peinture microporeuse. Cette peinture est très utilisée par les experts pour ses propriétés couvrantes et sont adhérence sur les supports. Elle est connue pour son pouvoir fixant et appréciée pour son rendu mat. Elle est souvent appliquée sur les sous-faces de balcon.

Définition de peinture pliolite
Cette peinture à base de résine est résistante face au temps et aux UV. Sa fluidité permet une application rapide et facile. Lors de son application, elle dégage une forte odeur.

Définition de peinture siloxane
Cette peinture est extrêmement résistante. Grace à son fort pouvoir hydrofuge, elle permet une protection anti-encrassement, mais laisse respirer les anciens supports. La peinture siloxane protège les façades des immeubles en milieu marin ou forte pollution. Elle est très résistante dans le temps.

Définition de Revêtement décoratif D1
Le revêtement ne concerne que l’aspect décoratif de la façade. C’est une peinture transparente ou semi-opaque qui conserve l’aspect de la façade. Comme la lasure le revêtement décoratif D1 protège contre la pluie et l’humidité.

Définition de Revêtement décoratif D2
Ce sont des peintures minces et opaques. On considère que c’est une surcouche fine sur la façade. Dans les revêtements de façade D2, on peut citer la peinture silicates, la peinture pliolite et la peinture siloxane.

Définition de Revêtement décoratif D3
Ce revêtement est utilisé sur des façades faïencées. Il est le revêtement le plus épais de sa gamme. Il existe deux types de D3 le semi-épais (RSE) et le plastique épais (RPE).

Définition de solvant
Produit chimique permettant de dissoudre des produits ou de les fluidifier. Dans le cas de la fluidification de la peinture, les principaux solvants s’évaporent dans les heures qui suivent l’application.

Le lexique des techniques de nettoyage des façades

De multiples techniques peuvent être mises en œuvre pour nettoyer une façade. Des plus douces, le simple lavage, au plus agressives comme le ponçage. Tout est une question de support : chaque technique répond à la nature des murs, à leur degré d’encrassage, aux diverses pathologies et à ce qui sera appliqué sur les murs durant le processus de ravalement.

Définition de l’aérogommage
Cette technique permet de nettoyer la façade sans eau et sans matière abrasive. Le gommage nettoie les murs des traces et salissures. On choisit de faire un gommage lorsque les murs sont fins (moins et de 20 cm) ou qu’ils sont poreux. En fonction de la façade, les experts peuvent décider d’utiliser de l’alumine, des billes de verre, des calcites broyées ou des noyaux de fruits broyés.

Définition d’égrénage
Avant la pose de la peinture, il est nécessaire d’enlever les aspérités des anciens supports. L’égrenage se fait au grattoir. Il permettra une meilleure adhésion de la peinture.

Définition du grenaillage / sablage
On projette du sable ou de la poudre abrasive sur la façade. Cela permet de nettoyer les murs et d’éliminer la peinture ou les salissures sans utiliser d’eau. L’abrasif est projeté à 500 km/h.

Définition de l’hydrogommage
Pour nettoyer la façade un mélange d’eau, d’air et de granulat naturels est projeté à haute pression sur la façade.

Définition de la nébulisation
L’eau est la principale composante du nettoyage. Cette technique est surtout utilisée pour nettoyer la poussière et les salissures superficielles. Pour réaliser la nébulisation, on utilise des tuyaux percés qui « brumisent » la façade à 50 cm de distance. Après 2h de brumisation, la façade est brossée. L’opération est réitérée 2 à 3 fois.

Définition du peeling
Comme le ponçage, le peeling est un nettoyage à sec de la façade. C’est un procède de nettoyage mécanique. Cette technique est souvent utilisée sur des bâtiments sensibles. Le peeling permet de nettoyer les salissures et la pollution. La pose d’un enduit à base de caoutchouc est nécessaire. Il absorbera la pollution et les salissures.

Définition du ponçage
C’est un nettoyage par procédé mécanique et par voie sèche au même titre que le peeling. Ce procédé étant agressif il faut le réserver à des cas particuliers.

Le lexique des acteurs institutionnels du bâtiment

A l’initiative de la Fédération Française du Bâtiment et du gouvernement un certain nombre d’organismes ont été mis en place ou ont été encouragés pour offrir aux entreprises du BTP des structures d’informations, de formation et de conseil.

Aujourd’hui le secteur du Bâtiment et des travaux publics ce sont 578 000 entreprises dont 94 % dans le secteur du bâtiment et 6 % dans le secteur des travaux publics. Ces entreprises représentent un volume d’emploi de plus 1,1 million de salariés (Source : Observatoire des métiers du BTP 2015). Il est important pour les particuliers et professionnels de connaître les acteurs institutionnels de ce secteur et leurs principales missions.

APC (Agence Parisienne du Climat)
Créée en 2011 par la Mairie de Paris et l’ADEME Ile-de-France (Agence de Développement et de la Maîtrise de l’Energie), l’Agence Parisienne du Climat (APC) est une association qui soutient la transition énergétique. Elle a plusieurs rôles dont le conseil, l’accompagnement et l’information des professionnels et des particuliers pour effectuer leurs démarches d’efficacité énergétique.

Qu’est-ce que l’APC ?
L’Agence Parisienne du Climat est une association loi 1901 qui réunit près de 100 membres venant de l’architecture, de l’immobilier, de la construction, de la banque, des fournisseurs d’énergie, et de bien d’autres secteurs d’activité. Ils œuvrent tous dans le but d’aider les Parisiens pour leurs projets de transition énergétique. Cela passe par des débats publics, des publicités ou encore des rendez-vous d’information. Harmonie SAS participe d’ailleurs régulièrement à ces initiatives.

Un moteur pour la rénovation énergétique
L’une de ses principales missions est de soutenir la rénovation énergétique des copropriétés parisiennes. Depuis six ans, l’APC a intégré le réseau PRIS (Points Rénovation Info Service) qui souhaite lutter contre les passoires énergétiques et aider les immeubles anciens à se faire rénover que ce soit par une isolation thermique ou par la rénovation de l’étanchéité. Une rénovation d’envergure permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de façon sensible et de faire des économies d’énergie. Elle joue donc un rôle dans l’amélioration du pouvoir d’achat.  L’APC est organisatrice du programme Éco-rénovons Paris. Ce plan a pour but d’enclencher les démarches de rénovation dans un maximum de copropriétés parisiennes et d’aider financièrement les copropriétés dans cette action.

Former les participants
L’APC est une agence composée de partenaires et de bénévoles qui souhaitent former au mieux les acteurs de la transition énergétique. Depuis 2016, des rendez-vous thématiques, des concours, des conférences, ou encore des ateliers furent organisés dans le but de diffuser les connaissances, les ressources et d’informer sur les aides et subventions relatives aux projets de performance énergétique.

Parmi les manifestations organisées, on retrouve le Café Climat Participatif et Décontracté, les ateliers collectifs et pratiques pour les particuliers, les conférences plus professionnelles, les rendez-vous de l’éco-rénovation qui ont lieu tous les mois, les REPONSES DE PRO auxquelles participent parfois Harmonie ou encore les visites de chantiers de rénovation, comme celle qui eut lieu le 22 juin 2017, sur un de nos chantiers en copropriété dans le 13e arrondissement de Paris. 

La copropriété avant et après rénovation

 

Une mission à plus grande échelle
En plus de ses actions liées à la rénovation énergétique, l’APC agit pour le développement durable sur d’autres thématiques. L’association encourage ainsi les particuliers et entreprises à changer leurs habitudes en faisant la promotion des éco-gestes, tels que le recyclage et le tri des déchets qu’ils soient ménagers ou provenant des chantiers de construction. L’APC participe aux objectifs du Plan Climat Energie de Paris. Par ailleurs, l’agence collabore régulièrement avec des partenaires étrangers dans le but de promouvoir la transition énergétique à travers le monde.

AFOCERT  (Association Française des Organismes de Certifications des Produits de Constructions)
Cet organisme a pour mission principale de permettre aux entreprises de mieux choisir les produits utilisés sur les chantiers. L’AFOCERT est une instance représentative de plusieurs entités de certification. Un de leurs objectifs est aussi de promouvoir des matériaux ayant une forte efficacité énergétique.

ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie)
L’objectif principal de l’ADEME est d’accompagner les entreprises du BTP, le gouvernement et le grand public dans la rénovation du Parc immobilier. Pour ce faire l’ADEME a mis en place des aides et des subventions telles que le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique), l’Eco Prêt à Taux Zéro ou la TVA à taux réduit. Chacune de ces aides permet de réduire la facture des travaux de performance énergétique.

Créé en 1991, l’Agence de Développement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) est un établissement public placé sous la tutelle de trois Ministères : celui de la Transition Ecologique et Solidaire, celui de l’Enseignement Supérieur et celui de la Recherche et de l’Innovation. Voici un point sur les missions de l’ADEME et sur leurs objectifs concernant le logement et la rénovation énergétique.

Les missions de l’ADEME
La mission principale de l’ADEME est de créer des actions politiques et sociales visant à protéger l’environnement sur le territoire français. L’agence a des objectifs précis dans cinq domaines spécifiques : la gestion des déchets, l’efficacité énergétique, l’amélioration de la qualité de l’air, la préservation des sols et le développement des énergies renouvelables. Pour atteindre ses objectifs, l’ADEME a développé de nombreux partenariats en France et à l’étranger avec des entreprises, les collectivités territoriales, des centres de recherches et différentes associations. La collaboration reste la clef pour atteindre les objectifs gouvernementaux.

La rénovation énergétique des copropriétés : la priorité pour 2018
Aujourd’hui, la France compte environ 33 millions de logements dont plus de 14 millions d’appartements en copropriété. Plus des trois quarts ont été construits pendant la période de l’après-guerre, au début des années 50. Il n’y avait à cette époque aucune réglementation énergétique pour la construction des bâtiments. C’est pourquoi il est important de rénover en urgence ces immeubles énergivores.

L’ADEME, tout comme le gouvernement, fait donc la « chasse » aux passoires énergétiques en France. De nombreux chantiers d’informations et d’actions sont en cours depuis plusieurs années. Actuellement, l’ADEME a créé un réseau actif de plus de 70 conseillers énergétiques en Ile-de-France qui ont déjà accompagné 12 000 projets. Ce sont déjà plus de 400 copropriétés franciliennes qui ont voté en Assemblée Générale la mise en place de travaux de ravalement de façade et/ou isolation thermique. Selon Michel Gioria, le directeur régional de l’ADEME Ile-de-France, l’ADEME va : « poursuivre son travail d’accompagnement des copropriétés tout en accompagnant la montée en compétences des professionnels, notamment par des formations aux spécificités du travail avec les copropriétés ». L’objectif de l’agence est d’atteindre 1 500 copropriétés accompagnées d’ici la fin de l’année.

Une vision à long terme
« Connaitre » grâce à la recherche et l’innovation, « mobiliser » les gens par la diffusion de l’information et les « conseiller » : Ce sont les maîtres mots de l’ADEME depuis plusieurs décennies.

Les projets de l’ADEME ont toujours été sur une perspective de longue durée. En 2012, elle a mobilisé ses équipes sur un projet au long terme : Visions 2030 – 2050. Le but est de maîtriser parfaitement dans le futur, la consommation énergétique et de développer les offres d’énergies renouvelables grâce à l’innovation. L’objectif est clair : obtenir le facteur 4, qui représente une division par 4 des émissions de gaz à effet de serre en France, par rapport à l’année 1990.

Le secteur du bâtiment contribue massivement à atteindre ces objectifs grâce à la rénovation énergétique. Des entreprises spécialisées comme Harmonie SAS, permettent progressivement mais de manière constante à réduire la consommation énergétique des immeubles. Actuellement, on compte environ 500 000 logements rénovés par an.

L’innovation : pour améliorer le développement durable
Bien que le gouvernement soutienne les projets de l’ADEME, on constate une baisse de budget depuis quelques années. Alors qu’en 2012, l’ADEME bénéficiait d’un budget de 690 millions d’euros, celui-ci est descendu à 540 millions pour cette année 2018. Cela impose de faire des choix, comme le dit Michel Gioria, directeur régional de l’ADEME Ile de France, qui souhaite privilégier les innovations tout en respectant les obligations de résultats qu’exige le gouvernement. L’ADEME Ile-de-France est ainsi en train de tester de nouvelles techniques en vue de récupérer les surplus de chaleurs dans les pièces. Pour illustrer cet exemple, la région a effectué des tests dans un Data Center de Bailly-Romainvilliers en Seine-et-Marne, qui permettrait actuellement d’alimenter un réseau de plus de 3 km grâce à la chaleur récupérée. 

AIMCC (Association Française des Industries des Produits de Construction)
Tout comme l’AFOCERT, cet organisme est un groupement de professionnels. L’association est formée par les syndicats et les fédérations des industriels et fabricants de matériaux de construction. L’association défend au mieux les intérêts de ses 7 000 entreprises adhérentes.  Le rassemblement de nombreux professionnels leur permet une réflexion globale et d’avoir plus de poids lors de leurs actions. Leurs priorités sont la qualité des produits et ouvrages ainsi que leur impact environnemental. Ils accompagnent aussi les entreprises dans la transformation digitale. L’association anime une trentaine de conférences et de groupes de travail annuellement.

ANAH (Agence Nationale de l’Habitat)
Créée en 1971, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) est un agence publique placée sous la tutelle de différents ministères (Ministère de la Cohésion du Territoire, Ministère de l’Action et des Comptes publics). Comme son nom l’indique, l’ANAH a pour but d’améliorer la qualité des logements en France et de lutter contre la précarité énergétique. Elle cible plus particulièrement les habitats dégradés, les copropriétés en difficulté et souhaite des logements mieux adaptés aux personnes âgées ou handicapées.

Depuis sa création, l’agence n’a de cesse d’étendre son champ d’action et son efficience dans l’amélioration des logements privés et publics en France. Ses actions sont multiples. Accessibilité au logement, rénovation énergétique ou encore aides aux familles les plus démunies : telles sont les missions globales de l’ANAH.

La rénovation énergétique au cœur des actions de l’ANAH
L’institution propose des aides financières et un accompagnement rigoureux aux propriétaires souhaitant améliorer l’efficacité énergétique de leur bien immobilier. Isolation thermique, rénovation de l’étanchéité du bâtiment, l’ANAH est présente pour accompagner les particuliers dans ces démarches. L’un des buts de l’ANAH est de faire disparaitre les passoires énergétiques existant encore sur le territoire français.

C’est notamment grâce au programme Habiter Mieux que l’ANAH aide les propriétaires à payer leurs travaux de rénovation énergétique. Cette aide peut aller jusqu’à 12 000 euros, ce qui représente une somme importante pour les propriétaires en difficulté. En 2017, pas moins de 52 266 logements, dont 15 487 en copropriété, ont pu être rénovés dans le cadre du plan Habiter Mieux. Pour 2018, l’ANAH espère atteindre l’objectif de 75 000 rénovations.

Rendre l’accès au logement plus facile
Par ailleurs, l’ANAH œuvre à la mise en place d’actions pour adapter les bâtiments aux besoins des personnes handicapées ou âgées, notamment en termes d’accessibilité. Enfin, l’agence vient en aide aux ménages les plus fragiles financièrement, en facilitant l’accès au marché de la location : l’ANAH propose notamment une aide financière pour les travaux de rénovation énergétique aux propriétaires qui proposent un loyer inférieur à celui du marché actuel.

Au total, l’année dernière, l’ANAH a accordé plus de 650 millions d’euros pour des aides aux travaux de rénovation énergétique et ce sont plus de 80 720 logements qui ont pu être rénovés grâce à ces financements. Pour 2018, l’agence bénéficie d’un budget de près de 800 millions d’euros. L’ANAH aimerait atteindre un total de 104 000 logements rénovés (dont 75 000 uniquement dans le cadre du plan Habiter Mieux).

ANIL (L’Agence Nationale pour l’Information sur le Logement)
Elle permet aux particuliers d’accéder à toute l’information liée au logement notamment en fournissant des conseils juridiques. Les missions de conseil sont gratuites, neutres et personnalisées. Elles peuvent être d’ordre juridique, financière ou fiscale et doivent pouvoir s’adapter à la situation personnelle du requérant.

CNAV (Caisse Nationale Assurance Vieillesse)
La caisse des retraites a pour mission d’aider les copropriétaires dans leur projet de financement de travaux, pour cela, elle les accompagne dans l’attribution de subventions ou de prêts. Les subventions sont octroyées en fonctions des ressources des copropriétaires.

 

CCCA-BTP (Comité de Concertation et de Coordination de l’Apprentissage du BTP)
Cet organisme a pour vocation l’insertion des jeunes dans le secteur du BTP. Pour les accompagner au mieux le comité propose d’aider les jeunes grâce à des formations professionnelles en apprentissage. Ses missions sont d’informer les futurs étudiants sur les possibilités de formation, de fournir les meilleurs enseignants possibles aux jeunes et de financer les actions d’insertion.

 

CTMNC (Centre Technique des Matériaux Naturels de Construction)
Le centre met à disposition son expertise sur les matériaux tels que la brique, la tuile et les roches ornementales au service des entreprises du bâtiment. Ils interviennent sur la normalisation, la qualité, la recherche et le développement.

 

 

CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment)
Il a pour mission de garantir la qualité et la sécurité des bâtiments. Pour cela, le CSTB fourni des informations garantissant la performance et la durabilité des produits. Les principales activités qu’exerce le CSTB sont la recherche et l’expertise, il délivre aussi des certifications et soutient l’innovation dans le secteur du bâtiment notamment pour répondre aux enjeux de la transition énergétique.

 

ESJDB (École Supérieure des Jeunes Dirigeants du Bâtiment)
Cette école permet de suivre une formation pour devenir entrepreneur ou manager dans le secteur du bâtiment. L’école dispense aux jeunes des cours de comptabilité gestion, de commerce, de marketing et de stratégie. Le centre de formation principal se trouve à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, mais chaque fédération à travers la France possède une école ESJDB (Orléans, Montpellier, Nice, Lille.).

 

FFB (la Fédération Française du Bâtiment)
Elle défend les entreprises du bâtiment. Ses missions sont de réguler les décisions prises par les pouvoirs publics qui impactent le marché ou les conditions de travail mais aussi d’assister et d’aider les entreprises et de promouvoir l’image de la profession.

Créée en 1904, la Fédération Française du Bâtiment est une agence qui représente les entreprises du secteur du BTP. Regroupant plus de 57 000 entreprises membres (dont les trois-quarts sont des artisans ou des très petites entreprises), la FFB a pour mission d’accompagner et informer ces entreprises du bâtiment, pour toutes leurs questions ou démarches administratives. C’est le premier organisme à défendre les valeurs et les droits de ces entreprises du bâtiment.

Un réseau présent sur tout le territoire
Au moment de sa création, la Fédération Française du Bâtiment s’était installée dans cinq villes : Paris, Bordeaux, Lyon, Rennes et Epinal. Depuis plus de 100 ans, elle n’a cessé d’étendre son réseau sur toute la France. Aujourd’hui, la FFB est une communauté bien organisée qui se divise en plusieurs groupes. Une fédération représente chaque département, et chaque région. Les fédérations départementales accompagnent directement les entreprises membres et leur prodiguent des conseils et une expertise précise. De leur côté, les organismes régionaux répondent présent pour marquer des prises de position face aux politiques nationales impactant le BTP.

Par ailleurs, la FFB s’illustre aussi avec l’action de 32 unions et syndicats de métiers qui effectuent la promotion des formations et des métiers de la construction et de l’ingénierie Ce sont eux, par exemple, qui avaient lancé la campagne de publicité d’ampleur « #JaiChoisiLeBatiment » pour faire la promotion des différentes professions et rémunérations du secteur.

Une communauté qui promeut l’égalité et la diversité
Il existe deux problématiques importantes dans le secteur du bâtiment : les stéréotypes envers les femmes et le recrutement des jeunes. En effet, les femmes sont sous-représentées dans les métiers du BTP et la formation des jeunes recrues reste un problème qui revient fréquemment à l’ordre du jour. Le secteur embauche constamment mais peine à trouver de jeunes dynamiques.

Parmi leurs actions de promotion, la FFB a donc imaginé un plan pour attirer de nouveaux membres.  Elle a lancé deux groupes importants pour aider les entreprises : les Femmes Dirigeantes sont représentées au travers de 94 ligues qui rassemblent plus de 3 000 femmes responsables d’entreprises du secteur. Quant aux groupes des Jeunes Dirigeants, ils accompagnent toutes les personnes membres qui viennent de créer ou de reprendre leur entreprise.

Fondation du BTP
L’organisme est relativement jeune car il a vu le jour en 2004, il a été depuis  reconnu d’utilité publique. Sa fonction est de diminuer et prévenir des risques professionnels, qui est l’un des sujets de préoccupation majeur des entreprises, de maintenir le lien social et diminuer l’exclusion au sein du secteur du bâtiment. Il promeut également les métiers de la branche.

OPPBTP (Organisme Professionnel de Prévention du BTP)

L’organisme est dédié à la prévention des risques dans le secteur du bâtiment. Les principaux enjeux sont de préserver la santé des salariés métier par métier mais aussi de développer la formation. Il participe à l’amélioration des conditions de travail sur les chantiers et dans les ateliers. 300 ingénieurs et techniciens, répartis sur le territoire français, réalisent des audits pour pallier aux risques liés au travail et recommandent des formations ou des équipements particuliers.

PRO BTP

c’est la Protection Sociale du BTP (retraite complémentaire, prévoyance, santé, épargne salariale, action sociale, assurances, vacances). Elle a pour client les entreprises, les artisans, les apprentis, les salariés et les retraités. PRO BTP s’occupe de contrats de prévoyances, santé, épargnes et toutes autres assurances complémentaires.

 

 

QUALIBAT (Qualification et Certification des Entreprises du Bâtiment)

L’organisme a pour mission principale de promouvoir la qualité des entreprises du bâtiment. Il délivre des certifications et labels de qualification pour valoriser les entreprises ayant prouvé leurs compétences et leur savoir-faire.

Créé en 1949, Qualibat est un organisme d’intérêt public qui a pour but de certifier les compétences des entreprises françaises du secteur de la construction et de la rénovation. Les seuls champs de compétence qui ne sont pas couvert par Qualibat sont les travaux électriques.

Les qualifications et certifications de Qualibat
En 2017, ce sont 6 792 nouveaux artisans et entreprises qui ont reçu des certifications Qualibat. Aujourd’hui, plus de 73 000 entreprises du bâtiment sont labellisées, ce qui représente 128 000 qualifications au total accordées pour une durée de quatre ans maximum.

Ce label Qualibat est un gage de compétences et de savoir-faire. Ces certifications ne sont pas données : elles sont réévaluées régulièrement. Par exemple, l’année dernière, près de 6 000 qualifications ont été attribuées à titre probatoire, du fait d’un nombre insuffisant de chantiers réalisés. Il ne s’agit donc pas uniquement d’un label lié aux compétences, c’est aussi l’activité globale de l’entreprise qui est jaugée. Un contrôle est effectué une fois par an pour vérifier les renseignements et la qualité du dossier de la société.

Le processus de certification

Une évaluation globale des professionnels
L’organisme veille aux compétences globales des professionnels, qu’elles soient techniques mais aussi juridiques ou administratives. La société se doit d’être à jour en termes de réglementation. Qualibat effectue une vérification en fonction d’une liste de critères spécifiques, que vous pouvez retrouver sur son site :

Qualibat apporte une véritable crédibilité aux entreprises labélisées car ces dernières peuvent communiquer sur leurs labels. C’est aussi un point de repère rassurant pour les clients.

 

La mention RGE  et les aides financières de l’Etat
Compte tenu des enjeux de la transition énergétique, Qualibat a mis en place un label spécifique appelé RGE, accordé aux sociétés reconnues garantes de l’environnement. Aujourd’hui ce sont plus de 61 000 qualifications RGE qui ont été remises à des entreprises françaises, parmi lesquelles figure Harmonie. Les artisans et entreprises qui possèdent le label RGE permettent à leurs clients de recevoir des subventions pour leurs travaux de rénovation énergétique. En effet, plusieurs aides de l’État ne sont accordées que lorsque les particuliers ou copropriétés font appel à des entreprises labellisées RGE.

Harmonie SAS fait partie de ces entreprises labellisées. Nous disposons de 12 qualifications et de plusieurs mentions RGE concernant le ravalement de façade, l’isolation thermique extérieure, l’étanchéité et la couverture.

La région Ile-de-France
Elle accorde des aides pour réaliser des travaux. La région a initié le projet « habiter Mieux », les aides et primes ont pour objectif de lutter contre la précarité énergétique et subventionner les travaux permettant un gain d’énergie d’au moins 25 %.

SIST-BTP (Service Interprofessionnel de Santé au Travail dans les professions du Bâtiment et des Travaux Publics)
Ce sont les « médecins » du travail du secteur du BTP. Ils conseillent et aident les salariés et les employeurs afin de préserver la santé mentale et physique du personnel des entreprises du bâtiment. Leur mission se limite à la prévention.

UCFCI-BTP (Union des Caisses de France du Réseau Congés Intempéries BTP)
Cette union gère les congés du bâtiment. Elle joue également un rôle dans la lutte contre le travail illégal.

Quelles sont les procédures pour rénover les bâtiments historiques ?

Rénover son bâtiment lorsque celui-ci a une forte valeur patrimoniale et qu’il est classé ou inscrit dans la liste des Monuments Historiques peut s’avérer complexe. Ces bâtiments sont souvent âgés de plusieurs décennies voire des plusieurs siècles pour certains. On repère facilement les points faibles de ces biens : absence quasiment totale d’isolation, soucis d’humidité et des facturesénergétiques qui crèvent le plafond.

Alors comment faire rénover ces biens ? Quelles sont les procédures pour de tels travaux, et quels types de travaux sont possibles pour un immeuble classé ?

Bâtiments patrimoniaux : définition
Il existe plusieurs types de bâtiments patrimoniaux. Il faut différencier les biens inscrits et ceux classés à l’Inventaire des Monuments Historiques. Le classement touche des biens dont la conservation présente un intérêt public du point de vue de l’histoire ou de l’art. Ils concernent environ 1/3 de l’ensemble du patrimoine protégé français. Quant à l’inscription, elle touche des immeubles dont la préservation présente un intérêt d’histoire ou d’art suffisant. Ceux-ci représentent le restant soit les 2/3 de notre patrimoine.  En France aujourd’hui, on dénombre environ 50 000 Monuments Historiques dont près de la moitié appartiennent à des propriétaires privés.

Pourquoi sont-ils si compliqués à modifier ?
La France est la championne de la culture à travers le monde et les gouvernements qui se sont succédés ont mis un point d’honneur à protéger notre patrimoine qu’il soit matériel ou immatériel. Les bâtiments historiques véhiculent une certaine « image de marque » pour le pays, ce qui attire les touristes. Le caractère culturel et l’esthétisme de ces bâtiments sont à l’origine de la complexité d’une rénovation énergétique. Les travaux traditionnels visant à l’amélioration de la performance énergétique comme l’isolation thermique par l’extérieur sont bien entendus exclus.

Les statuts de classement ou d’inscription sont une reconnaissance officielle de l’Etat de la valeur historique ou patrimoniale d’un bien immobilier. Ils sont donc régis par le Code du Patrimoine, plus précisément son chapitre VI : « Tout immeuble classé comme monument historique ne peut ainsi ni être détruit, ni déplacé ou encore soumis à une quelconque restauration, répartition ou modification, sans un accord des services du ministère de la Culture. »

 

 Rénovation Harmonie d’un hôtel particulier en secteur protégé

Le périmètre de protection aux abords d’un monument historique

Il faut le savoir, les bâtiments non classés ou inscrits situés dans le champ de visibilité d’un immeuble protégé sont eux aussi soumis à des restrictions particulières en matière de travaux de rénovation, dont voici quelques exemples. Sont concernées les bâtis adossés à un immeuble classé, les constructions visibles d’un monument classé ou inscrit, ou encore les constructions s’incluant dans un point de vue où les deux bâtiments sont visibles conjointement. Ce périmètre de « sécurité » couvre un rayon de 500 mètres à compter de la base de l’élément protégé.

Une procédure différente d’enclenchement des travaux
Il existe une réglementation spécifique pour effectuer des travaux de rénovation énergétique sur ces immeubles patrimoniaux. En premier lieu, il faudra faire deux demandes : la première auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et la seconde en Mairie de la commune où se trouve votre bien. Ensuite, une déclaration de chantier ainsi qu’un permis de construire à faire dans cette même Mairie sera également nécessaire en particulier si le propriétaire souhaite aménager une extension pour créer une ouverture au public par exemple.  Si le bâtiment est classé, il faudra par ailleurs définir un « projet de programme ». Il s’agit d’un dossier qui décrit les objectifs de la rénovation, les besoins nécessaires, ainsi que le montant estimatif du budget des travaux. Ce projet de programme n’est pas obligatoire pour une modification sur un bien inscrit.

Quelques exemples de travaux de restauration soumis à une autorisation :

  • Un déboisement, défrichage ou dessouchage sur un terrain classé,
  • Des travaux d’aménagement, de rénovation énergétique ou de remise aux normes des bâtiments,
  • Des travaux sur les parties intérieures classées des édifices : rénovation ou création d’éléments de décors, de sols, de menuiseries, de peintures murales, de vitraux ou même sculptures.

 

Le rôle précis de l’Architecte des bâtiments de France
Les règlementations ont beaucoup évolué sur ce point-là. Auparavant, il était obligatoire de faire appel à l’Architecte en chef des monuments historiques. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Vous êtes le seul maître d’ouvrage des travaux de rénovation. Vous pouvez tout de même demander les conseils d’un architecte des bâtiments de France (ABF). Ce dernier sera plus à même de diriger les travaux lorsque la maîtrise d’ouvrage est assurée par le ministère de la Culture ou quand les propriétaires ont reçu une aide financière de l’Etat. Ce dernier pourra vous accompagner dans toutes les démarches complexes administratives.

Cependant rien ne vous oblige non plus à faire appel à un ABF depuis le décret du 22 juin 2009 relatif à la maitrise d’œuvre sur les immeubles classés. En effet, vous pouvez choisir n’importe quel architecte titulaire d’un diplôme reconnu d’architecte en chef ou d’architecte du patrimoine. Mais il faut savoir qu’avec cette option, certaines aides financières seront inaccessibles.

Des aides disponibles plus facilement
Bon à savoir ! Comme dans le cadre d’une rénovation « classique », le propriétaire peut recevoir des aides financières de l’Etat pour des travaux d’entretien, de réparations ou de rénovation. Ces subventions peuvent aller jusqu’à 50% du montant total des travaux entrepris si votre bien est classé, et jusqu’à 40% s’il est inscrit. Il est possible également d’obtenir des subventions régionales avec la DRAC, néanmoins cela concerne uniquement les travaux de restauration à l’identique qui seraient supervisés par un architecte en chef des monuments historiques.

Des avantages fiscaux sont également prévus. Si votre immeuble est classé et qu’il n’est pas ouvert au public, il est possible de déduire le montant des travaux dans une limite de 200.000 euros. Par ailleurs, le dispositif de la loi Malraux permet une réduction d’impôt à la suite de rénovations d’un immeuble sauvegardé ou classé, si celui-ci notamment est situé en ZPPAUP pour Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager. Enfin, des fondations privées sont aussi possibles en fonction du lieu où le bien se situe, comme la Fondation Crédit Agricole « Pays de France »ou l’association la Demeure Historique.

Ravalement d’immeuble : mode d’emploi

La grande majorité des problèmes rencontrés lors de travaux vient d’une mauvaise méthodologie lors de l’avant projet.

Un syndic ou un conseil syndical va d’abord demander à une ou deux sociétés, une étude chiffrée du coût que représenterait le ravalement de façade ou la réfection de l’étanchéité d’un ou plusieurs immeubles.

Satisfaite d’être contactée à cet effet, la société en question va deviser les travaux selon ses connaissances et ses compétences.

Malheureusement, trop souvent, l’étude livrée n’est pas du tout en adéquation avec la législation ou encore avec les architectes des bâtiments de France, ce qui amène une fois l’assemblée passée, à une remise en question du projet, voir à la consultation d’un architecte, ce qui aurait dû être fait dès le lancement de l’idée des travaux.

Dans 90 % du temps, les entreprises consultées en amont ne le sont pas par la suite alors qu’elles ont produit gratuitement un travail et ont en quelques sorte servi de lièvre.

Comment réussir son ravalement de copropriété
Comme dans tout projet tel qu’il soit, il y a un certain nombre de questions à se poser en amont.

Parmi celles-ci on pourra noter des points récurrents tels que :

  • Quand les travaux doivent-ils se faire ?
  • De combien de temps la copropriété a-t-elle besoin pour réunir les fonds ?
  • Est-ce qu’on profite des échafaudages pour effectuer d’autres travaux tels que l’étanchéité des terrasses ou des toitures, la couverture ou encore le système d’étanchéité liquide des sols de balcons ?
  • Le chantier envisagé est-il technique et nécessite-t-il la compétence d’un architecte ?
  • Avons-nous fait un diagnostic avant travaux et un diagnostic amiante
  • Est-ce qu’on fait un diagnostic thermique ?
  • Devons-nous ou pouvons-nous améliorer l’aspect thermique de notre immeuble ?
  • Les gardes corps sont-ils conformes à la hauteur minimale imposée par la législation ?
  • Y a-t-il des gardes corps de sécurité ou lignes de vie en toiture et terrasse… etc.

Ces quelques questions permettront déjà de dégrossir le sujet afin de préparer un plan parfois sur plusieurs années et de s’assurer de la compétence des intervenants.

Le diagnostic avant travaux

On ne lance pas un projet de ravalement de copropriété sans avoir préalablement fait certains diagnostics.

Parmi ceux-ci, on notera la nécessité depuis le 1er juillet 2013, de produire avant même que les devis soient établis, un rapport précisant la présence ou non d’amiante sur chaque support constituant les façades.

ATTENTION : Ce diagnostic est obligatoire.

Si par mauvaise fortune vous ne produisiez pas ce dernier et que lors de l’exécution des travaux, il s’avérait nécessaire de décontaminer l’amiante alors, le budget pourrait doubler voire tripler dans certain cas.

De même, si vos façades sont peintes et que l’immeuble est antérieur à 1940, il sera judicieux de faire effectuer par une société, un test de quadrillage visant à vérifier si derrière le support peint il y a ou non la présence de pierres.

Dans l’affirmative, sachez que les architectes des bâtiments de France vous obligeront à décaper la peinture et remettre la pierre à l’origine, ce dont le coût sera bien plus élevé que la remise en peinture simple des façades.

ATTENTION : trop souvent, lors de l’appel d’offre, une société se fait fort de ne pas décaper, la copropriété en conséquence retient sa proposition et une fois la déclaration de travaux déposée, la mairie refuse le projet et demande un décapage ainsi qu’une réparation complète des fonds, ce qui peut doubler le budget et alors se défaire de l’entreprise qui vous a induit en erreur, cela devient alors une affaire compliquée.

Comment bien lire un devis ravalement ?
1. Installation de chantier / cantonnements
Généralement, les études débutent par le poste installation de chantier et cantonnement.

Vérifiez bien à ce que chaque soumissionnaire au projet ait pris en considération ce point crucial.

Vous devez au regard de la législation du travail, assurer au personnel de chantier des installations identiques à celles de personnel sédentaire, à savoir des sanitaires, un local de réfectoire et vestiaire chauffé, ventilé et éclairé équipé de bancs, armoires à serrures et parfois, selon les travaux, d’une douche (décontamination d’amiante ou de peinture au plomb)

2. Échafaudages :

Les echafaudages des travaux de ravalement

Le poste échafaudage représente souvent 25 à 30% du prix total des travaux, ainsi, il est nécessaire d’être extrêmement prudent dans l’étude de ce poste.

Il existe plusieurs sortes d’échafaudages, la plus commune étant l’échafaudage de pied dit tubulaire qui est également le plus onéreux mais qui correspond parfaitement aux façades détaillées, ouvragées équipées de loggias ou balcons saillants empêchant la mise en œuvre de nacelles.

Le prix moyen au m2 oscille entre 18-24 euros pour les ensembles de grandes tailles et de 26 à 32 euros pour les façades parisiennes courantes, allant parfois jusqu’à 60 euros du m2 pour des échafaudages d’accès difficiles sur cour ou arrière cour.

Il faudra également dans ce poste tenir compte de certains points problématiques, tels l’échappement des commerces (ne pas disposer de pieds au devant des vitrines et donc de déporter la charge de l’échafaudage sur les cotés des commerces)

 

Les nacelles pour les travaux de ravalement.

Le deuxième type d’échafaudage utilisé fréquemment est celui dit de nacelle ou échafaudage volant.

Il consiste à poser en terrasse des poids et des bras de déport permettant l’arrimage de plateformes qui montent et descendent le long des façades et équipées de treuils manuels ou électriques selon la hauteur de l’immeuble.

Il faudra être vigilant dans la rédaction de l’offre de prix de l’entreprise de ravalement sur les protections au rez de chaussée.

Ce système nécessite impérativement des platelages de protections au droit des halls, escaliers, passages ou coursives. De même au pied des nacelles, il y aura lieu de prévoir une délimitation des zones de travaux, par la clôture de barrières métalliques interdisant l’accès et d’un parapluie en métal visant à retenir d’éventuelles chutes d’objets.

Tout cela ayant un coût, mieux vaut l’anticiper que de devoir payer des travaux supplémentaires à peine le chantier commencé.

3. Bureau de contrôle
Lors de la lecture du devis, il faut s’assurer auprès des entreprises soumissionnées, que le bureau de contrôle de la mise en œuvre des échafaudages est prévu.

ATTENTION : une grande confusion règne parfois sur le sujet. En aucun cas, l’entreprise qui est propriétaire de son échafaudage, ne peut délivrer elle même la conformité des installations. De même, si celle-ci a recours à un échafaudeur spécialisé, ce qui est plus que fréquent, ce dernier ne peut être jugé et parti. De ce fait, le bureau de contrôle extérieur est indispensable, il en va de la responsabilité de l’entrepreneur mais aussi du représentant de l’immeuble et de son conseil syndical.

4. Les travaux préparatoires au ravalement de copropriété
Bien souvent, les postes affairant aux travaux préparatoires sont plus conséquents que les travaux de finition.

Dans ces postes, vérifier que tous les nettoyages avant travaux sont prévus, que les supports sont ou non décapés puis rincés, et que les eaux de lavage sont récupérées, si les décapants ne sont pas biodégradables.

L’un des postes qui varie le plus d’une société à l’autre est celui des reprises de maçonnerie ou de pierres.

A titre d’exemple, nous avions récemment perdu une très belle opération sur les grands boulevards d’un ensemble d’immeubles en pierre de taille. Dans notre offre, était prévu un très important poste d’incrustation de pierres de taille, car nous considérions qu’elle était abimée à de nombreux endroits et qu’il fallait la remplacer. L’un de nos confrères en a pensé le contraire ce qui l’a conduit à obtenir le marché. Bien évidemment, dès les travaux de lavage finis, il y avait lieu de prévoir plus de 120.000 € de travaux supplémentaires, la ou nous en budgétions 40.000, la copropriété a donc du engager une procédure qui a durée 2 ans, durée pendant laquelle les échafaudages sont restés en place, plongeant les occupants dans le noir pendant toute cette période pour finalement résilier le marché de l’entreprise qui avait volontairement minoré son offre afin d’obtenir le contrat, et ensuite nous le confier.

Dans ces travaux préparatoires, il y a lieu de vérifier que les scellements de gardes corps soient inclus, que les joints de pierres sont repris à 100% et non partiellement ou encore que les sols de balcons sont prévus en peinture méthacrylate ou en système d’étanchéité liquide ce qui peut coûter 5 fois plus cher.

5. Les travaux de finition :
Sur ces postes, il y a peu de variantes en terme de prix pour les ouvrages métalliques ou bois. En revanche, il existe fréquemment une disparité sur la méthode de calcul des surfaces. Les métrés dits à l’ancienne, appliquent un coefficient sur les surfaces selon la complexité du détail de l’ouvrage. D’autres le font sur le prix et encore, d’autres n’en tiennent pas compte.

La finition des murs peut elle être très variable.

Il existe des systèmes de finition différents notamment entre l’isolation thermique, les peintures imperméables de classe 1 à 4 ou encore les traitements en piochage de fonds à 100 % et reconstitution type chaux de Saint Astier ou plâtre de Paris.

Il y aura donc lieu d’être extrêmement vigilant, lors de la comparaison des offres et l’avis d’un architecte ou d’un bureau d‘études est important.

Le choix du prestataire
En plus de l’étude, il y a lieu de comparer les sociétés entres elles.

Nous vous proposons de vérifier plusieurs critères avant de retenir votre société :

  • Son chiffre d’affaire et ses résultats
  • Son année de création
  • L’effectif déclaré sur le DADS
  • Son attestation d’assurance
  • Un relevé de sinistralité comme pour les automobiles, afin de constater si elle a de nombreuses procédures en cours ou non
  • Les documents Urssaf, garp, impôt, tva à jour avec attestation de moins de 3 mois
  • Ses qualifications Qualibat en s’assurant qu’elle détienne celles propres à l’ouvrage à rénover
  • Visite de ses locaux pour éviter une entreprise domiciliée dans un centre n’ayant pas pignon sur rue
  • Visiter des chantiers identiques aux vôtres dans un périmètre proche en demandant à rencontrer le conseil syndical sur place afin de savoir comment se sont déroulés les travaux.

Le financement  

Lors du choix de la société, orientez vous vers une demande d’acompte minime. C’est plus simple que de faire avancer plusieurs mois à l’avance les fonds par la copropriété.

Convenez de ne verser que 10% du montant retenu, en ne libérant les fonds que 30 jours avant le début des travaux.

De même, si le montant est important, demandez une retenue de garantie de 5% qui pourra être délivré par la société sous forme de caution bancaire.

Vous voilà prêts pour une nouvelle aventure qui, si les étapes précédentes ont été respectées, se déroulera parfaitement en toute quiétude.