Harmonie participe à Réponses de pros de l’Agence Parisienne du Climat

Découvrez en vidéo des extraits de l’intervention de Julien Souchon, Directeur commercial d’Harmonie SAS, dans le cadre  REPONSES DE PRO organisée par l’Agence Parisienne du Climat à la Maison des Acteurs du Paris durable le 22 Janvier 2020  :

La ville de Paris a adopté en 2007 un plan climat énergie territorial, mis à jour en 2012, il prévoit notamment de réduire de 25% les émissions de gaz à effet de serre et les consommations énergétiques dans la ville d’ici à 2020.
L’Agence Parisienne du Climat est un relais opérationnel pour cette transition énergétique. Elle accompagne les professionnels et les particuliers dans leurs projets et leurs démarches liées à l’efficacité énergétique.
Tous les deux mois l’Agence organise des rendez-vous thématiques dédiés au partage de connaissance entre membres de copropriétés et professionnels de la mise en œuvre des travaux de ravalement et de performance énergétique. Les thématiques abordées correspondent aux demandes le plus souvent verbalisées auprès des Conseillers-Info-Energie de l’Agence Parisienne du Climat.

Retour sur la première édition de REPONSES DE PRO

La première édition de ce rendez-vous s’était déroulée à la Maison des Associations du 12eme arrondissement le 18 mai 2017. Elle était consacrée à deux thématiques : le ravalement et l’isolation thermique par l’extérieur. Harmonie SAS avait été sollicité par l’Agence afin de co-animer ce rendez-vous avec Bernard SIANO, architecte DPLG de l’Agence Abssys. Une trentaine de copropriétaires étaient au rendez-vous.

Bernard Siano intervenait sur le thème du ravalement et plus particulièrement sur les principales pathologies rencontrées en fonction de la nature des façades : brique, pierre, béton, plâtre.
Julien Souchon, directeur commercial d’Harmonie SAS, intervenait quant à lui sur la thématique de l’isolation thermique par l’extérieur.

Réussir un projet

Après avoir présenté brièvement Harmonie SAS, Julien Souchon présentait à son auditoire le contexte temporel d’un projet de rénovation énergétique.
« Entre une demande de devis et le moment où nous posons les échafaudages il se passe en moyenne trois à quatre ans. Le véritable enjeu pour les copropriétaires, les architectes et les entrepreneurs c’est de réduire la durée de ce cycle de décision et ce d’autant que parfois certains projets échouent. »
« Rénover ce n’est pas simplement choisir entre un ravalement classique et une rénovation énergétique. C’est savoir quels sont les besoins de mon bâtiment, sous combien de temps, ou faut-il agir, dans quel cadre financier, avec qui, et combien de subventiosn sont mobilisables auprès de qui est dans quels délais. Il faut donc suivre une méthode pour planifier l’opération.»
La première chose à faire c’est de réaliser un audit énergétique. Il permet d’identifier les sources de déperditions : façade, toiture terrasse, fenêtre, conduit de ventilation, réseau de chauffage. On sait alors où agir. Dès lors on peut savoir quel volume d’aide est mobilisable, c’est cet audit qui va permettre de lever les subventions auprès des organismes privés et publics pourvoyeurs et des opérateurs mais aussi et surtout de justifier auprès d’eux de l’impact des travaux en termes de performance énergétiques.»

Une solution pour étaler la charge financière de la rénovation

« L’étape suivante c’est de choisir la maitrise d’œuvre. Les cheveux des copropriétaires se dressent souvent à l’annonce du montant des honoraires des architectes. Il ne faut les voir comme une source de cout mais comme une source d’économie. Il est très souvent « nuisible » à un projet de se passer d’un architecte. Les copropriétaires ne sont pas obligatoirement sachant du bâtiment, ils ont besoin d’être accompagné et d’avoir quelqu’un qui contrôle le chantier. Le maitre d’œuvre définit le planning des travaux. Il peut donc les planifier sur plusieurs années pour que les copropriétaires aient les moyens de les financer. Cet étalement temporel permet aux entrepreneurs de mieux s’organiser et donne le temps aux copropriétaires de préparer les dossiers de demande d’aide.»
«Le maitre d’œuvre rédige un cahier des charges qui va servir de base au chiffrage pour toutes les entreprises. Cela permettra aux copropriétaires d’interroger sur les mêmes bases techniques différents entrepreneurs et de prendre une décision rationnelle en assemblée générale quant au choix de l’entrepreneur.»

Chaque chose en son temps

« Quand cette étape est passée et que les gains en matière énergétique sont au moins de 25% on passe à l’ingénierie financière. Cela prend du temps ; il n’y a pas que les subventions ANAH, il y a le crédit d’impôt, les CEE, les aides distribuées par des sociétés privées, par l’assurance retraite ou les caisses complémentaires. Sans compter les aides locales, départementales, régionales. »
Julien Souchon fut interpellé par un copropriétaire sur les écarts de prix entre une rénovation énergétique et un ravalement classique. « Il n’y a pas de règle, en fonction de la nature des façades les écarts de prix peuvent aller de 5 à 80% ! Par contre ce que nous constatons dans l’écrasante majorité des cas c’est que lorsqu’un dossier de rénovation énergétique est bien préparé les aides et subventions viennent largement compenser les écarts de prix entre ces deux différents types de ravalement ».

Faire financer son audit global à Paris

Jessica JACOBY-KOALY, de l’Agence Parisienne du Climat, intervint alors pour apporter des précisions concernant le cout de l’audit énergétique. « L’audit global est financé si vous êtes lauréat au programme Eco-rénovons Paris : 30% donné par la ville de Paris il est également possible sous certaines conditions d’obtenir une prise en charge de l’ADEME de 15% . C’est à la copropriété de s’adresser à l’Agence Parisienne du Climat qui est la porte d’entrée pour candidater au programme via la plateforme CoachCopro, un conseiller accompagne les copropriétés pour monter ce dossier ».

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Les différents types de procédés isolants

Julien Souchon acheva sa présentation en évoquant les grands types d’isolants les plus souvent utilisés et de techniques employées :

Isolation thermique classique : fixation de polystyrène par colle et chevillage, pose d’un mortier colle, pose d’une toile armée puis mortier colle, sous enduit de préparation et enduit de finition (le plus souvent taloché).
Isolation sous bardage : c’est la laine de roche qui est utilisée. Les finitions possibles sont alors innombrables car le bardage permet d’imiter n’importe quel type de finition : bois, métal, pierre…

Les isolants le plus souvent utilisés

Le Directeur Commercial d’Harmonie SAS rappella que le polystyrène expansé blanc est le plus souvent utilisé en façade, pour être conforme à la législation et lever le maximum de subventions son épaisseur doit être de 14 cm. Il faut atteindre un coefficient de résistance thermique d’au moins 3,7. Pour les toiture terrasses pour être dans les normes il faut poser un isolant de 10 cm minimum pour que la résistance thermique soit d’au moins 4,5. Il s’agit très généralement de mousse polyuréthane.
Trois ans après cette inervention, on constate que la laine de roche monte en puissance. On remarque aussi que les isolants bio-sourcés ont de la peine à trouver leur marché, ils sont en effet les « parents pauvres » des dispositifs de subvention.

Questions réponses

REPONSES DE PRO s’acheva sur une série de questions réponses.

C’est l’entrepreneur qui garantit la performance énergétique ? Non, l’auditeur énergétique préconise l’utilisation de certains matériaux et l’entrepreneur met en œuvre les matériaux conformes aux préconisations.
La différence entre le polystyrène blanc et gris ? « Le gris est moins épais à résistance thermique identique au blanc (14 cm contre 12 cm pour le polystyrène gris) mais est légèrement plus cher. Ce matériau peut être utile pour isoler les petites loggias ou chaque centimètre de surface au sol compte. »
Est-ce que le polystyrène laisse respirer les murs ? « Oui le polystyrène ne pose pas de problème : il laisse passer la vapeur d’eau ! Mais il faut aussi mécaniser la circulation d’air en cas d’accumulation d’humidité dans les appartements. Il faut également poser, quand il est nécessaire de faire respirer les murs, un enduit de finition minéral. »
Peut-on se limiter à un audit énergétique sans faire un audit architectural ? Jessica JACOBY-KOALY, de l’Agence Parisienne du Climat, précisa la portée de chacun des audits et rappelle qu’un prochain rendez-vous « Réponse de pros » y sera consacré. « L’audit énergétique est l’audit réglementaire. L’audit global est énergétique et architectural et c’est lui qui fait l’objet de subvention de la mairie de Paris. »
Qui définit les matériaux à utiliser suite à l’audit énergétique ? Julien Souchon indiqua que c’est l’architecte dans son cahier des charges. L’architecte Bernard Siano, co-animateur de la soirée, précisa l’intérêt d’un audit global. L’architecte va travailler avec le thermicien pour élaborer le meilleur scénario possible : utiliser l’isolant le mieux adapté en fonction des contraintes de l’architecture du bâtiment.
Que fait-on pour la ventilation quand il est impossible de mettre en place une VMC ? Julien Souchon précisa que c’est un cas qui se produit régulièrement. Dans ce cas on chemise la ventilation naturelle dans le mur pour qu’elle puisse jouer son rôle et le cas échéant on peut également augmenter sa taille.
Est-il logique de changer d’épaisseur d’isolant en fonction des différentes façades de l’immeuble ? « Oui sans problème du moment que cela a été étudié dans les scénario de travaux de l’audit et que l’on n’oublie pas l’objectif de performance énergétique. On peut moduler bien entendu : Imaginez un balcon de 80 cm de large : on ne va pas poser un isolant de 14 cm sur les murs du balcon. Dans ce cas on peut aussi imaginer ne pas isoler certaines parties du bâtiment du moment que la performance énergétique globale du bâtiment ne chute pas. NDLR : c’est là que se situe tout l’intérêt de l’audit architectural : on peut faire du sur mesure.»
Si un incendie se déclare dans un appartement le feu peut-il courir sous toute la façade ? « Non à partir du moment où l’on respecte la norme IT 249, chose que nous faisons de façon stricte dans notre entreprise. Elle impose la pose de bande de recoupement de feu en laine de roche. Il faut aussi respecter la règle du C+D qui impose de poser de la laine de roche partout où les ouvrants sont trop proches les uns des autres horizontalement ou verticalement. »
La laine de roche est aussi isolante à même épaisseur que le polystyrène ? «Quasiment, à même épaisseur le coefficient de résistance thermique sera de 3,5 au lieu de 3,75.»

La cession de question réponse s’achèva autour d’une discussion autour de l’importance de la garantie dommage ouvrage. Le thème de l’écart possible entre la performance énergétique obtenue et celle constatée fut également évoqué, un copropriétaire relata ses déconvenues avec son bâtiment BBC. Julien Souchon et Bernard SIANO préciserent à cet égard que le comportement des copropriétaires est fondamental dans ce cas : si l’habitude de chacun au quotidien n’est pas écoresponsable les performances attendues dans les bâtiments BBC peuvent ne pas être au rendez-vous.

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