Isolation thermique énergique

Le lexique de l’isolation thermique par l’exterieur

Les termes les plus fréquents

L’isolation thermique par l’extérieur est un système permettant d’envelopper la façade d’un bâtiment d’un produit isolant, on parle souvent de manteau isolant.

L’avantage de l’isolation thermique par l’extérieur est qu’elle permet d’augmenter de façon très sensible la performance thermique globale du bâtiment, ce qui permet une réduction importante des frais de chauffage. Les travaux sont réalisés à l’extérieur de la façade ce qui n’implique que peu d’interventions dans les appartements, de plus la surface habitable n’est pas réduite et les façades sont « modernisées ». En outre le confort des occupants est amélioré.

Harmonie est spécialiste de l’isolation thermique par l’extérieur sur les immeubles en copropriété.

L’un des enjeux lors de l’isolation thermique par l’extérieur sont les ponts thermiques. Ce sont des jonctions où l’isolation n’est pas continue et provoque donc des pertes de chaleur. La majorité des ponts thermiques se situent au niveau des ouvertures : les fenêtres, les bow-windows mais aussi au niveau des angles de bâti et de la toiture.

Lors de la mise en place du système d’isolation thermique par l’extérieur les compagnons doivent suivre un certain nombre d’étapes.

Le lexique qui suit est une sorte de mini dictionnaire de l’isolation thermique par l’extérieur. Il permet de mieux comprendre un devis isolation thermique par l’extérieur ou un simple tarif isolation thermique par l’extérieur.

Définition guidage laser : pour s’assurer que les rails soient posés horizontalement, on utilise un mètre laser pour poser un rail de guidage parfaitement horizontal. Il faut être précis et rigoureux, les rails doivent être bien horizontaux, car les plaques isolantes sont posées les unes sur les autres parfois de de grandes hauteurs.

Définition rail de guidage : le rail est un profilé en métal. Il servira de support pour poser les plaques d’isolants.

Définition fixation sur le support : les plaques d’isolant sont collées sur le support mais pour s’assurer de la tenue on les fixe aussi, dans la maçonnerie, grâce à des chevilles. On parle alors d’une fixation mécanique.

Définition mortier : il faut distinguer 2 types de mortiers différents qui sont utilisés :

– Le mortier de collage/callage qui sert à fixer l’isolant sur le mur

– Le mortier d’armature, parfois appelé enduit colle, il est appliqué sous et sur l’étoilement d’armature. Il est composé de ciment, de sable fin et d’adjuvants de fixation.

1ère couche d’enduit colle posé sur l’isolant avant de placer l’armature

Pose de l’armature sur l’enduit colle

2ème couche de d’enduit colle posé sur l’armature

Définition isolant : il est très résistant à la compression et à l’humidité. Il est léger : son poids est d’environ un kilo par mètre cube. Les deux isolants le plus souvent utilisés pour les ravalements en copropriété sont le polystyrène blanc et la laine de roche. Le polystyrène blanc, dont le vrai nom est le PS-E, est un bon isolant car c’est un matériau composite qui emprisonne de l’air, l’air captif est un des meilleurs isolant qui soit.

Définition chevillage : comme vu précédemment, le chevillage permet aux plaques d’isolant d’être fixées aux procédés de maçonnerie et/ou au béton.

Définition bavette : elle permet de préserver l’étanchéité d’une couverture de toit ou de fenêtre dans le cas présent. C’est un profilé en métal posé sur les appuis de fenêtre par exemple : elle protège les ouvrages du ruissellement de l’eau.

Définition enduit taloché : Il permet de donner un aspect uniforme à la façade c’est un enduit de finition posé à des fins de protection et de décoration. Il est impératif de poser une sous-couche de préparation pour que l’enduit adhère correctement au mortier colle posé sur l’armature armée. Le choix de la couleur et de l’aspect permet aux copropriétaires de personnaliser leur immeuble. Quand la nature des murs le requiert, un enduit minéral respirant est posé.

Harmonie accompagne les copropriétaires pour obtenir des aides, des subventions et des crédits d’impôt, afin d’alléger la facture travaux. L’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), a pour mission d’aider les copropriétés en difficultés en la matière, à lutter contre la précarité énergétique notamment en apportant des aides et solutions financières.

Dans tous les cas un audit global est nécessaire : architectural et énergétique, il est idéal pour évaluer tout le potentiel d’augmentation de performance énergétique qui peut être atteint. A noter qu’il est possible pour les copropriétés parisiennes de faire financer cet audit via le programme Eco-rénovons Paris.

Utiliser les isolants naturels pour une isolation thermique écologique ?

L’actualité des isolants naturels
Grâce à la montée en puissance des préoccupations environnementales dans les médias et l’opinion publique, les isolants naturels reviennent en force et réinvestissent progressivement les constructions en France.

Les isolants naturels aussi appelés isolants écologiques ou isolants verts proviennent des matériaux renouvelables et recyclables. Ils se déclinent sous plusieurs formes : en panneaux, rouleaux ou flocons en vrac (déposés ou insufflés). De nombreuses alternative s’offrent à vous en matière d’isolation thermique naturelle : bois, chanvre, plumes de canard, laine de mouton, liège, laine de lin, laine de coco, cellulose est bien d’autres encore.

Certes, tous ne sont pas à 100% écologiques : généralement traitées contre la prolifération des insectes ou combinées à du polyester pour les lier, les fibres végétales et animales doivent être considérées dans la totalité de leur cycle de vie pour s’assurer qu’elles sont bien écologiques. Appelée « énergie grise », l’analyse du cycle de vie est capitale pour connaître les conditions de fabrication de votre isolant. Évitez les produits naturels industriels qui n’ont souvent d’écologique que le nom et préférez les références dont vous êtes sûrs qu’elles sont bio-sourcées.

Ceci étant dit, les isolants naturels possèdent de multiples avantages par rapport aux isolants dits « conventionnels ». Absence d’allergènes, pas d’émissions de gaz à effet de serre… Les produits issus de la pétrochimie sont nocifs pour l’environnement et pour votre santé malgré le fait qu’ils soient largement répandus. De leur fabrication nécessitant beaucoup d’énergie à leur utilisation au quotidien, ces matériaux sont à éviter à tout prix si vous recherchez une maison saine et respectueuse de l’environnement.

Disponibles sous de nombreuses formes, ils offriront à votre habitat une excellente isolation thermique ou phonique tout en lui faisant bénéficier d’une « respirabilité » évitant la condensation de la vapeur d’eau dans vos murs. Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix dans la palette impressionnante d’isolants à votre disposition, car chacun d’entre eux à ses spécificités propres qui répondront à coup sûr à vos besoins en la matière.

Quels sont les principes essentiels de l’isolation thermique ?

La rénovation thermique des copropriétés est un enjeu écologique majeur en France du fait de leur importante participation aux émissions de gaz à effet de serre. L’isolation thermique par l’extérieur est mise en avant dans les objectifs de la loi de transition énergétique votée en 2015.

Nous vous présentons ici de découvrir quelques principes de base à connaître.

Qu’est-ce que l’isolation thermique ?
Le principe de l’isolation thermique d’un bâtiment, est de limiter au maximum le transfert de chaleur entre milieu chaud et milieu froid.

Cela permet d’améliorer le confort de vie des habitants, la salubrité de leur logement mais aussi de réduire la facture énergétique de ces derniers. Idéalement, un bâtiment correctement isolé permet en hiver de conserver la chaleur et en été de préserver la fraîcheur intérieure du logement.

Qu’est-ce qu’un pont thermique ?
Une isolation thermique augmente de façon considérable les performances énergétiques de votre logement et aide à limiter les ponts thermiques du bâtiment. Un pont thermique est une faiblesse de la résistance thermique du bâtiment permettant des déperditions de chaleur.

Les principales sources de ces ponts thermiques sont tout d’abord linéaires, ils apparaissent à la jonction de plusieurs parois telles que le plancher et un mur. Ensuite, il existe des ponts thermiques ponctuels qui sont souvent liés à la liaison entre trois parois comme par exemple à un angle dans une pièce. Enfin, les ponts thermiques structurels sont dus à la technique de construction du bâtiment et donc à des défauts de son procédé d’isolation thermique.

Qu’est-ce qu’un audit énergétique ?
C’est le point de départ de tout projet d’isolation thermique. Ce document présente entre autres l’origine de toutes les déperditions thermiques de votre copropriété. Il vous propose tout une série de travaux à réaliser et vous présente les gains énergétiques attendus, le montant des travaux à réaliser, leur durée d’amortissement et les aides et subventions envisageables pour baisser le montant de la facture travaux.

D’où proviennent les plus grandes déperditions thermiques ?
Dans la très grande majorité des cas l’essentiel des déperditions s’expliquent par une mauvaise isolation des murs, de la toiture, des fenêtres ou baies vitrées. La rénovation énergétique de ces trois éléments, quand votre immeuble est une passoire énergétique, vous permettra de générer une baisse d’au moins 50% de votre facture énergétique. Mais attention votre système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, lorsqu’il est vétuste est aussi très énergivore. D’où l’intérêt de la réalisation d’un audit énergétique pour cibler les travaux clefs.

Une isolation thermique intérieure ou extérieure ?
Deux méthodes s’offrent à vous pour une isolation : par l’intérieur ou l’extérieur de votre logement.

L’isolation intérieure est plus économique mais réduit la surface de votre espace habitable. Elle est aussi difficile à mettre en œuvre dans certaines pièces (salle de bain et cuisines). Il est par ailleurs très compliqué de faire les travaux en maintenant les occupants dans leurs logements à l’inverse de l’isolation thermique extérieure, où les propriétaires n’ont pas besoin de déménager pendant la durée du chantier. L’isolation thermique extérieure est compatible avec le maintien des occupants chez eux. Elle est réputée comme étant plus couteuse mais des aides sont là pour vous soutenir dans le financement des dépenses.

Quels matériaux choisir pour son isolation thermique ?
Utiliser des isolants précis aux endroits sensibles au feu est imposé par la réglementation en matière d’incendie. L’architecture de votre immeuble peut également vous imposer le choix d’un matériau précis qui aura une forte capacité d’isolation sur une faible épaisseur.

En dehors de cela vous êtes libre de choisir l’isolant que vous voulez. Il n’y a pas de bons ou de mauvais isolants, mais le choix de la matière isolante peut se faire sur plusieurs critères tels que :

  • La performance thermique qui dépend de la conductivité thermique du produit, mais aussi de l’épaisseur à poser pour qu’il soit efficace. Quand un isolant permet d’atteindre un certain niveau de performance énergétique vous êtes éligible à des aides de l’Etat.
  • Le déphasage thermique permet une stabilité entre la température en journée et la température du soir. Par exemple, les laines minérales ont une faible densité ce qui ne permet pas de conserver la fraîcheur du logement en été.
  • La technicité de la pose : un isolant difficile à mettre en œuvre sera couteux en termes de main d’œuvre.
  • La durée de vie du produit : chaque isolant est résistant à certains facteurs plus qu’à d’autres comme l’humidité ou encore le tassement.
  • Les produits en laines minérales sont sujets au tassement.
  • Le prix : les isolants sont vendus et posés à des prix variables. Les isolants synthétiques ont un fort rapport performance/prix. A la différence de certains produits bio-sourcés tels que la laine de bois ou les plumes d’oie qui sont vendus à des prix élevés.

L’isolation : un confort thermique pour l’été également ?

Lorsque l’on évoque l’isolation thermique, on a plutôt tendance à penser qu’elle pourrait principalement servir durant les périodes de grand froid en hiver. Mais c’est se méprendre sur l’efficacité de ce système qui permet aussi de réguler la température en été.

Le confort thermique c’est quoi ?
Aujourd’hui, lors de la construction de maison neuve, on pense dès le début à une optimisation de confort thermique.

Lorsque l’on parle de confort thermique, on évoque cette différence de température désagréable qui existe en se déplaçant d’une pièce à l’autre de la maison. Cette sensation de gêne apparait quand l’écart de température est supérieur à 3 °C en période hivernale. D’où l’utilité de bien rénover votre chauffage et votre isolation des murs et combles de la maison.

Pourquoi isoler en été ?
Avons-nous besoin de le préciser : le confort thermique est différent en fonction des saisons. C’est pourquoi l’isolation est aussi importante en été qu’en hiver. Avec les fortes chaleurs que la France a connues dernièrement, bien isoler sa maison devient une nécessité aussi en été pour éviter que les maisons ne ressemblent à des saunas.

Les travaux à entreprendre pour une isolation optimale contre la canicule doivent toucher les parties qui laisse entrer rapidement la chaleur extérieure : la toiture, les fenêtres, les combles, les murs ou encore les sols. Les isolants utilisés doivent déphaser au maximum la maison, c’est-à-dire qu’ils doivent retenir au mieux les entrées de chaleur. Les meilleurs matériaux à utiliser pour un déphasage optimum sont ceux qui possèdent une faible conductivité thermique comme le polyuréthane et polystyrène (pour les isolants synthétiques) ou les laines de roche, de bois ou de mouton (en isolants naturels).

Améliorer les ouvrants pour un meilleur confort thermique d’été
Pour optimiser le confort thermique des pièces, il est nécessaire d’améliorer la qualité des fenêtres. Aujourd’hui pendant les constructions de maisons neuves, on a tendance à placer de larges fenêtres avec des volets isolés qui permettent de diminuer la quantité de lumière artificielle. Cependant, la taille de ces fenêtres doit rester dans les normes. En effet, elles ne doivent pas dépasser 20% de la surface habitable de la maison, sinon elles accumuleront un surplus de chaleur. De même, ces fenêtres seront plus facilement installées au sud car elles permettent de recevoir plus de lumière et donc plus d’énergie en hiver. On voit ici qu’il peut y avoir certaines contradictions entre la volonté de se protéger de la chaleur en été et d’en accumuler en hiver. Certains dispositifs permettent de concilier ces deux impératifs. Les brises soleils installés en façade en sont un bon exemple. En été, le soleil est haut et les brises soleils empêchent les calories de pénétrer à l’intérieur de la maison. En hiver le soleil est plus rasant et n’est pas coupé par les brises soleils : les calories peuvent rentrer dans la maison.

Une isolation thermique indispensable en tout temps
Bien sûr, pour améliorer le confort thermique de la maison, on peut installer un chauffage optimal ou même une climatisation dans les pièces. Mais l’isolation reste le plus important et c’est elle qui vous aidera à faire des économies d’énergie par la suite. Une maison bien conçue pourra conserver un maximum de chaleur solaire. Une isolation correcte gardera les pièces à une température d’environ 19 °C, ce qui correspond à un vrai confort thermique.

De plus, il faut savoir qu’augmenter votre thermostat d’un seul degré, ne vous apportera pas forcément plus de confort mais augmentera votre consommation énergétique de plus de 5%.

Qui est le médiateur de la rénovation énergétique ?

Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat de la Ministre de la Transition Écologique, l’a annoncé le 26 août dernier. Le gouvernement planche sur la création d’un nouveau Médiateur dédié au processus de rénovation énergétique des bâtiments. Ce dernier complèterait le champ de compétence du Médiateur de l’Énergie, autorité publique indépendante crée en décembre 2006 qui a pour mission d’informer les particuliers sur leurs droits et de gérer les litiges entre les ménages et les fournisseurs d’accès à l’énergie.

Seulement un mois après l’adoption du Projet de loi Énergie-Climat, le gouvernement a de nouvelles idées afin de faire progresser plus rapidement la rénovation des quelques sept millions de logements en France en situation de grande précarité énergétique. Rappelons que l’Etat avait fixé un objectif de rénovation de quelques 500 000 logements par an.

Dans son dernier rapport publié en juillet dernier sur le problème des passoires énergétiques en France, l’Institut Montaigne proposait de nommer un “médiateur de la rénovation” qui servirait de lien entre les professionnels du Bâtiment et les propriétaires souhaitant effectuer des travaux de rénovation sur leur bien immobilier.

Le but de la mise en place d’un médiateur serait de « renforcer la confiance des particuliers et traiter les litiges entre particuliers et artisans. » comme l’a signalé Mme Wargon. Cette dernière a ajouté que les particuliers ont besoin de plus d’informations et d’explications sur les différents travaux envisageables pour améliorer la performance énergétique des immeubles concernés, et les aides disponibles pour financer ces rénovations. “Il faut commencer par simplifier les aides, (…) trop complexes et avec un crédit d’impôt versé trop tard aujourd’hui. » Cette citation fait écho aux récents changements annoncés concernant le Crédit d’Impôt Transition Énergétique qui sera transformé en prime à partir du 1e janvier prochain.

Les professionnels du bâtiment ont discuté de ce point le 28 août dernier avec le Gouvernement. Ces derniers ont eu rendez-vous avec Emmanuel Wargon et Julien Denormandie, ministre du Logement, afin d’exposer leurs propositions concernant la transformation du CITE. Le sujet du médiateur a par ailleurs été évoqué, et la question reste alors ouverte aujourd’hui ; faut-il créer le nouveau poste de médiateur de la rénovation énergétique, ou bien étendre le champ d’action du médiateur de l’Énergie ?

 

Quelle est l’utilité du label RGE pour les travaux de rénovation en copropriété ?

Depuis septembre 2014, il est impératif de faire appel à un professionnel labellisé RGE afin de pouvoir prétendre à des aides financières comme l’éco-prêt dans le cadre de travaux d’amélioration énergétique pour un logement ancien. Une réglementation qui s’applique aussi depuis janvier 2015 au « crédit d’impôt pour la transition énergétique » ou le CITE anciennement connu comme le crédit d’impôt développement durable.

Qu’est que le label RGE ?
La certification “Reconnu Garant de l’Environnement” ou RGE est un signe de qualité qui permet de reconnaître un professionnel ou une entreprise qualifié pour des travaux de rénovations énergétique. Les professionnels peuvent détenir un label RGE pour une catégorie de travaux qui est peut être spécifique à l’installation, à la pose de matériaux d’isolation thermique ou encore au dispositif de chauffage.

Obtention du label RGE
Afin d’obtenir la certification label RGE, les professionnels doivent remplir plusieurs conditions incluant la justification du respect des obligations administratives ainsi que légales, l’emploi d’un responsable technique formé RGE, la sous-traitance de service par des entreprises certifiés RGE ainsi que la réalisation d’un minimum de deux chantiers chaque deux ans dans le champs d’activité labellisé RGE.

Ce label est délivré par des organismes indépendants (Qalifelec, Qualit’EnR, Qualibat, Certibat, Cequami) qui doivent aussi respecter de nombreux d’exigences.

label RGE

Source : Qualibat.com

Les travaux de rénovation et le principe d’eco-conditionnalité
Le dispositif de l’eco-conditionnalité qui est entré en vigueur en juillet 2014 a conditionné les aides financières dans le cadre de travaux d’amélioration de la performance énergétique. Et depuis septembre 2014, les particuliers doivent recours à un professionnel certifié RGE afin de bénéficier de plusieurs subventions :

Accordé sous certaines conditions, l’éco-PTZ permet d’obtenir un prêt d’un montant maximal de 30 000 € pour financer différents travaux tels que l’isolation thermique des murs extérieurs. Un arrêté détaille les différentes catégories de travaux ainsi que les caractéristiques techniques des équipements, des produits et ouvrages qui sont susceptibles d’être financés.

Les syndicats de copropriétaires peuvent bénéficier de ce prêt pour financer des travaux sur des parties et des équipements communs ainsi que des zones privés s’ils sont d’un intérêt collectif. Le montant maximum est de 10 000 € par logement et peut monter jusqu’à 30 000 € si le syndic opte pour trois actions de travaux.

Le Crédit d’impôt pour la transition énergétique, ou le CITE, est un dispositif fiscal qui a pour but d’ encourager l’amélioration de la qualité énergétique des logements. Il a trait aux dépenses effectuées du 1er septembre 2014 à décembre 2015 et offre aux ménages de réduire leur impôt sur le revenu concernant une partie des dépenses (équipements et/ou de main d’œuvre) au niveau de certains types de travaux d’amélioration énergétique réalisés dans leur habitation principale.

Depuis le 1er janvier 2015, pour bénéficier de cette aide, il faut faire appel à des professionnels qualifiés RGE. L’Ademe propose une fiche détaillant les caractéristiques techniques des travaux ouvrant au CITE. Il faut savoir que le CITE peut être cumulé avec l’éco-prêt à taux zéro sous des conditions de ressources.

Isoler ses tuyaux : qu’est-ce que le calorifugeage ?

Lorsque l’on effectue l’isolation d’un logement, on pense habituellement à isoler les portes, les fenêtres et même les murs en isolation thermique par l’extérieur ou en intérieur. Cependant, il y a une technique méconnue du grand public qui s’avère cependant importante pour un chantier de construction ou de rénovation : le calorifugeage. Ce procédé est d’autant plus important pour optimiser le confort thermique de l’habitat.

En quoi consiste le calorifugeage ?
Il est important de penser à réguler la chaleur dans les tubes ou circulent les fluides de chauffage et notamment dans le but d’éviter les déperditions énergétiques dans le bâti.  C’est là qu’entre en jeu la technique de calorifugeage. Pour faire simple, cette technique désigne justement l’isolation des tuyaux et des canalisations d’eau ainsi que de chauffage. Elle touche tout élément du logement dans lesquels circulent des fluides caloporteurs (comme les radiateurs) ou de l’eau.

Comment cela fonctionne ?
Cette isolation n’est pas très difficile à mettre en place. Il suffit de placer directement sur les tuyaux des matériaux isolants tels que des tubes de polystyrène, de la mousse phénolique ou encore de la laine de verre.

L’essentiel est d’avoir des isolants suffisamment épais afin que l’isolation soit efficace. En effet, le calorifugeage est classé en différentes catégories, allant de 1 à 6 et dépendant de l’épaisseur des isolants utilisés. La classe 2 étant le minimum requis, on recommande le niveau 4 pour obtenir une consommation basse énergie. Bien évidemment, plus le niveau est haut, plus il est efficace et plus le coût d’installation sera élevé. Cependant, il est bon de savoir que le calorifugeage fait parti des travaux de rénovation énergétique qui peuvent être l’objet de subventions. Pour les obtenir, vous devrez faire appel à un entrepreneur possédant le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Pourquoi opter pour le calorifugeage ?
En dehors de l’isolation thermique par l’extérieur qui est imposée par la loi sur certains bâtiments, rien ne vous oblige à réaliser un calorifugeage. Cependant avec le calorifugeage, les économies d’énergie peuvent représenter jusqu’à -10 % sur vos factures d’énergie.

Comment bien choisir ses travaux de rénovation énergétique ?

Depuis quelques années, c’est le boom de la rénovation énergétique. Le gouvernement part en chasse contre les passoires énergétiques et impose aux copropriétés des travaux. Il existe de nombreux travaux capables d’améliorer la performance énergétique de son logement. Voici quelques conseils qui vous aideront à faire un tri et à comprendre quels sont les travaux les plus efficaces.

Diagnostic : Faites le point sur votre consommation d’énergie
Il est nécessaire de vérifier votre consommation énergétique actuelle pour pouvoir comprendre ce qui est à améliorer. Voir les points forts et les faiblesses du logement permettra de comprendre quels sont les meilleurs travaux à réaliser, et de visualiser le budget prévisionnel nécessaire à la mise en place de ces travaux. Il faudra par exemple, inspecter l’état des fenêtres, les déperditions de chaleurs, les ventilations et les ponts thermiques. Bien sûr, ce « checkup » sera différent en fonction de l’ancienneté et de l’état du bâtiment. Des logements de l’après-guerre, par exemple, nécessiteront assurément un budget plus conséquent. Pour bénéficier de ces subventions, il est impératif de réaliser un audit énergétique ou un diagnostic technique global (DTG) ; le diagnostic de performance énergétique (DPE) n’ouvre pas de droits à des subventions.

Isolation et couverture : les gros chantiers
L’isolation thermique en façade et en toiture sont les travaux les plus efficaces sur le long terme mais également les chantiers les plus lourds. L’enjeu est important car nous parlons ici, dans le cas d’un immeuble, de plus de 35% des déperditions énergétiques totales. Bien isoler ses murs, ses combles, sa toiture terrasse, en bref la structure du bâti est fondamentale pour faire des économies d’énergie.

L’isolation thermique des façades
L’isolation peut être réalisée aussi bien par l’intérieur que par l’extérieur : le but est de supprimer les ponts thermiques par le biais de la pose de différents matériaux. Ces derniers peuvent être de différents types : synthétiques, minéraux, écologiques et bio-sourcés, Les isolants peuvent également intégrer directement le gros œuvre lui-même, il s’agit alors de l’isolation dite répartie. Le choix du matériau dépend du budget du maître d’ouvrage ainsi que des objectifs fixés en ce qui concerne le niveau d’isolation requis. Les travaux peuvent s’étendre sur les sols et les planchers dans le cas d’une isolation par l’intérieur, ainsi que sur les portes et les fenêtres pour de meilleures performances.

L’étanchéité de toiture
Les procédés pour rendre la toiture imperméable à l’eau de pluie et aux fuites d’air diffèrent selon le type de la toiture : en pente ou plate, végétalisée ou classique, accessible ou non accessible (dans le cas de la toiture-terrasse). L’étanchéité peut être réalisée suivant les principales techniques ci-après : par la pose de produits bitumés, d’asphalte ou via le procédé de l’étanchéité multicouche par le biais du bitume armé. Plusieurs solutions peuvent aussi être utilisées : opter pour l’étanchéité liquide ou bitumineuse, ou encore pour la pose d’une structure végétale. Citons par ailleurs l’étanchéité spéciale photovoltaïque ainsi que celle préfabriquée en EPDM. L’étanchéité de la toiture sera complétée avec une bonne ventilation, ce que nous allons aborder plus bas dans ce même article.

Qui dit gros travaux, dit budget conséquent. Cependant, il existe des subventions pour venir en aide aux copropriétaires. Contactez-nous pour en savoir plus sur ces aides à la rénovation énergétique. À retenir que la prise en charge des travaux par un professionnel RGE – reconnu garant de l’environnement – est requise afin de financer les travaux grâce aux aides publiques et locales.

Remplacement des fenêtres
C’est bien souvent la première chose à laquelle on pense en matière de rénovation. En effet, encore aujourd’hui, plus d’un tiers des habitats en France possèdent des fenêtres à simple vitrage, peu performantes, alors que la norme pour la construction est le double vitrage. Le simple vitrage est loin d’être suffisant de nos jours ; même s’il s’agit de fenêtres neuves, elles sont l’un des premiers facteurs de déperdition de chaleur. En effet, tandis que la Réglementation Thermique 2012 recommande un coefficient d’isolation de vitrage à 1.6 Ug, les simples vitrages possèdent un Ug qui atteint presque 6 ! Les conséquences sont dévastatrices en hiver pendant les périodes de grand froid et de neige comme a connu la France dernièrement.

Adopter un chauffage neuf !
Le chauffage est un point critique du côté de la consommation énergétique des Français. Il est nécessaire de bien l’entretenir et de le remplacer si celui-ci est trop vieux. Fioul, électrique, bois, gaz ou pompe à chaleur, vous avez l’embarras du choix pour votre chauffage. Cependant, à l’heure ou nous écrivons cet article, nous vous conseillons le chauffage au gaz, qui s’avère être un bon investissement en ce qui concerne le rapport qualité/prix. Son coût par an est compris entre 1 000 euros et 1 500 euros. Néanmoins, si vous avez la possibilité d’investir un peu plus et sur le long terme, le chauffage solaire est une bonne solution, car bien que son prix d’installation puisse aller jusqu’à 22 000 euros, ce système vous fera économiser jusqu’à 50 % d’énergie et vous pourrez amortir votre investissement. L’amortissement peut prendre de 8 ans à 12 ans.

Il est important de noter que les recommandations ci-dessous ne sont pas universelles, tout dépend de la nature de votre bien et de son implantation géographique.

Ne pas négliger la ventilation !
La ventilation de votre logement est très importante pour évacuer l’humidité dans l’air qui peut abîmer les murs et les plafonds. Avoir des entrées d’air dans toutes les pièces et prévoir des aérations au-dessus des fenêtres est nécessaire. De gros travaux sont parfois utiles, si vous souhaitez aménager une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC), qui permet de mieux faire circuler l’air dans toutes les pièces. Le problème des VMC, c’est qu’il existe des centaines de modèles à des prix complètement disparates : Comptez entre 300 euros et 3000 euros en fonction des systèmes.

Bien planifier ses travaux
Il est important de savoir planifier les travaux à réaliser en priorité afin de se préparer financièrement. Le budget à établir doit d’ailleurs en tenir compte : le mieux serait d’établir un cahier des charges avec l’accompagnement d’un professionnel. Les travaux portant sur le gros œuvre sont à réaliser en premier, tandis que la peinture et les petits travaux seront programmés en dernier.