Brique, béton, ciment : quel ravalement pour quelle façade ?

La pollution, les intempéries et les agressions organiques sont les facteurs de dégradations principaux des façades urbaines. C’est pourquoi les ravalements sont une nécessité. Mais le processus de rénovation dépend de la nature des murs et de son état de dégradation. Il faut savoir faire le bon ravalement sur le bon support. Comment procède-t-on pour les immeubles en béton et en brique ?

Les façades en brique

A partir de la fin du XIXe siècle, la brique fait son apparition dans la construction des bâtiments. Etant moins chère que la pierre, elle se généralise après la crise de 29. Après le règne de la brique pleine, vint celui de la brique creuse. Plus légère que la brique pleine et disposant de caractéristiques thermiques meilleures, la brique creuse se généralise rapidement. Les principaux problèmes de ces façades sont la pollution et l’humidité qui provoquent l’encrassement et la fragilisation de la brique (éclats, porosité trop importante).

Le ravalement des façades en brique s’effectue en trois temps principaux : un nettoyage complet avec un savon ou de l’acide pour décrasser la brique (dans les cas les plus extrêmes de détériorations). Puis on purge les joints avec un enduit spécial adapté à la nature de la brique. Du mortier est utilisé pour reconstituer les briques détruites, dans ce cas on fait appel à un coloriste pour teinter le mortier et rendre les réparations discrètes. Un traitement hydrofuge est effectué à la fin des travaux pour s’assurer de la pérennité du ravalement : l’eau n’est pas l’amie de la brique !

Les façades en béton ou ciment

Bien qu’utilisé à l’époque de la Rome Antique pour les constructions, on cite souvent le Panthéon et Le Colisée dans les cours d’architecture, il faut attendre les trente glorieuses pour que le béton envahisse nos villes. On reconnaît aisément ces façades car elles sont souvent recouvertes de crépi ou de peinture. La carbonatation du ciment (réaction chimique lente entre le dioxyde de carbone atmosphérique et le ciment) met à nu par éclatement du béton les armatures en acier. Pour être moins technique c’est la corrosion qui fait éclater le béton : cela crée des portes d’entrée pour les infiltrations d’eau dans le bâtiment.

Pour ravaler un mur en béton, il faut réaliser une imperméabilisation du bâtiment.

Il faut décaper l’intégralité de la façade pour travailler sur le support brut. Puis on traite les parties fragiles et les fers à béton « rouillés ». On doit purger les parties éclatées puis utiliser un mortier spécifique en ciment fibré. En fonction de l’importance des désordres de la façade de l’immeuble on effectue généralement une imperméabilisation i3 ou i4.

Pour l’imperméabilisation i3, on applique un fixateur suivi d’une peinture spéciale qui absorbe les micro fissures. L’immeuble aura besoin ensuite d’une seconde couche de peinture, lisse ou talochée selon le choix des copropriétaires. Ce qui différencie l’i3 de l’i4 c’est que l’on rajoute dans le cas de l’i4 une toile qui va garantir la tenue des finitions (peinture lisse ou talochée).

Pour plus d’informations, consultez également notre page dédiée au ravalement de façade par imperméabilisation.