42 millions de tonnes : c’est le nombre de déchets générés par le secteur du bâtiment chaque année et une bonne partie finissent dans la nature. Ces déchets sauvages représentent un problème écologique majeur. Tandis que la Loi sur la Transition Énergétique souhaite imposer le recyclage de près de 70 % de ces déchets d’ici 2020, le secteur du BTP a décidé de prendre les choses en main concernant la gestion des déchets de chantier. Le 15 janvier dernier, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), la fédération des entreprises du recyclage (FEDEREC) et la fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement (FNADE) ont signé une convention afin de développer la charte « Artisan Engagé Déchets ». Avec cette charte, ces trois agences souhaitent collaborer ensemble afin de conscientiser les acteurs du bâtiment sur le fait que tous les actes ont des conséquences en matière d’écologie et qu’il faut changer les habitudes de gestion des déchets.
Les signataires de cette charte « Artisan Engagé Déchets » s’engagent en premier lieu à réduire la quantité et la nocivité des déchets générés sur les chantiers. Ils doivent trier les déchets et les déposer dans des déchèteries professionnelles. Ces signataires doivent s’assurer d’une traçabilité de ces déchets et conserver une preuve de dépôt, telle qu’une facture ou un certificat de recyclage. Par ailleurs, ces entreprises signataires s’engagent également à former leurs personnels à une gestion responsable des déchets et à disposer d’une assurance professionnelle couvrant l’ensemble des activités réalisées sur leurs chantiers.
Les dépôts sauvages sont les premiers responsables de la mauvaise réputation dont peut pâtir le secteur de la construction. Ces pratiques illégales sont un véritable fléau à la fois pour l’écologie, mais aussi pour les artisans et entreprises du BTP. Cette convention vise à une meilleure gestion des déchets en faisant prendre conscience aux clients de ces entreprises qu’il y a un coût de pour cette gestion. Ces acteurs du bâtiment pourront obtenir des outils afin de « facturer la gestion des déchets » comme l’indiquait Erwan Le Meur, président de FEDEREC BTP. Cette convention permettra également une campagne de communication autour des bonnes pratiques de gestion des déchets, afin de réduire voire de faire disparaître ces mauvaises habitudes et ces décharges sauvages.
En plus de cette future campagne d’information, le Ministère de la Transition Ecologique souhaite la mise en place d’un système de récupération des déchets de chantier, d’ici le 1e janvier 2020. Le gouvernement aimerait instaurer une nouvelle filière de responsabilité élargie du producteur (REP) mais cette proposition fait débat auprès des acteurs et surtout des syndicats du BTP, qui ne souhaitent pas de nouvelles taxes sur leur filière. « Nous ne sommes pas favorables à la mise en place d’une filière de responsabilité élargie du producteur. Nous avons des acteurs qui améliorent leurs pratiques. Il ne nous semble pas nécessaire de reporter la responsabilité du détenteur sur un autre acteur », a déclaré Muriel Olivier, déléguée générale de la FNADE. Afin de trouver une autre solution, la FEDEREC, la CAPEB et la FNADE ont lancé en décembre dernier une étude sur la manière de répondre aux objectifs pour une prise en charge optimale et une valorisation des 42 millions de tonnes de déchets produites tous les ans.
C’est également un problème important : le manque de déchèteries ! En France, on compte environ 5 000 sites de collecte des déchets sur tous le territoire. Les entreprises du BTP doivent aller dans les quelques 500 sites privés pour y déposer leurs déchets de chantier. Le plus gros problème vient du fait que sur les 4 500 sites publics, seuls la moitié accepte les déchets du bâtiment. « Les collectivités locales ne veulent plus gérer les déchets du privé », déclare Erwan Le Meur. Il devient donc urgent de créer de nouveaux sites de collectes privées. C’est pourquoi les trois agences signataires de la charte souhaitent travailler avec toutes les régions en rassemblant les collectivités territoriales, les distributeurs et les professionnels du secteur. Le but est d’avoir la présence d’un ou de plusieurs sites privés dans chaque région de France, afin que tous les professionnels puissent avoir une solution de dépôt.
Harmonie SAS est soucieuse de l’écologie et de la protection de l’environnement. A l’origine il s’agit d’une volonté de la direction générale mais aussi de la volonté individuelle de plusieurs collaborateurs qui, à titre privé, sont impliqués dans cette problématique. Traçabilité des déchets de chantiers, recyclage, tri des « déchets administratifs » au siège de l’entreprise, recours à des véhicules hybrides et étude d’un renouvèlement des engins de chantiers avec des solutions GPL. Tels sont les quelques exemples d’actions mis en place depuis plusieurs années au sein de l’entreprise afin de s’inscrire dans une logique écoresponsable. En septembre 2018, lors du « Clean Up Day », Harmonie lançait un blog pour Entreprendre pour l’Environnement, afin de recueillir les projets et les initiatives écologiques d’autres entreprises. Nous vous invitons à continuer à nous faire part de vos initiatives afin de pouvoir les diffuser au plus grand nombre.
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