L’Europe offre parfois le visage d’une grande famille, notamment en matière de science et d’innovation. Pour preuve, un projet de recherche baptisé InDeWag, au sein duquel des chercheurs et des architectes espagnols, allemands et bulgares joignent leurs forces et leurs connaissances pour un futur meilleur en termes de bilan carbone. Voici un zoom sur un système de vitrage avec circulation d’eau intégrée, qui permet de transformer les fenêtres en collecteurs d’énergie solaire !
Les témoins qui se sont rendus dans un pavillon expérimental de Sofia en Bulgarie sont positivement étonnés : le projet InDeWag a donné naissance à des fenêtres ordinaires en apparence, mais qui cachent particulièrement bien leur jeu. En effet, entre deux panneaux de verre, les chercheurs ont injecté un mélange d’eau distillée et de glycol.
Dans le détail, l’intérieur de chaque fenêtre renferme un flux constant d’antigel composé de 70 % d’eau distillée et de 30 % d’éthylène glycol. À cet antigel s’ajoutent des cellules solaires à chaque panneau transparent ; il devient alors un capteur solaire individuel. Ainsi équipés, les bâtiments du futur proche seront chauffés grâce à leurs propres fenêtres, capables d’absorber le rayonnement solaire et de le transformer en énergie thermique.
Pourquoi un tel système liquide ? Miglena Nikolaeva-Dimitrova est physicienne à l’Académie bulgare des sciences nous en dit plus. « L’avantage d’utiliser des liquides au lieu de l’air à l’intérieur du verre est que l’eau est plus dense, donc elle absorbe la lumière infrarouge dans une plus large gamme ». Elle ajoute : « l’eau renferme une énergie calorifique très élevée : ce qui nous permet de collecter l’énergie du rayonnement solaire dans cette couche d’eau qui circule constamment ».
À Belén Moreno Santamaría, architecte à l’Université polytechnique de Madrid et spécialiste des bâtiments à haute performance énergétique, d’ajouter que : « toute la chaleur que nous pouvons emmagasiner peut-être acheminée vers d’autres parties du bâtiment qui ont besoin de chaleur. Elle peut aussi être transportée vers un système de stockage temporaire pour une utilisation ultérieure dans des bâtiments voisins qui ont besoin d’être chauffés ».
L’heure est encore à l’expérimentation, car il est important à ce stade de pouvoir déterminer l’incidence d’un tel dispositif sur l’humidité et la température à l’intérieur du bâtiment. À terme, les chercheurs et les architectes pourront ajuster leur innovation, si nécessaire, afin qu’elle puisse être utilisable durablement, quelles que soient les conditions climatiques.
En attendant, InDeWag donne de l’espoir quant à une utilisation plus répandue de l’énergie solaire qui pourrait permettre de tourner le dos à des installations qui permettent de chauffer les bâtiments en participant bien trop activement au réchauffement de la planète.
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